associationxamxam - African digital perspectives
African digital perspectives

"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda

201 posts

Latest Posts by associationxamxam - Page 6

10 years ago

Afronauts

La réalisatrice ghanéenne Frances Bodomo, revient sur le pari fou d'Edward Nkoloso d'envoyer une jeune femme de 17 ans dans l'espace. Afronauts a été présenté en 2014 au Sundance Film Festival.

1962, sur fond de luttes pour l'Indépendance en Rhodésie du Nord, un homme, le professeur Edward Festus Makuka Nkoloso trouve un écho médiatique à son rêve fou de participer à la course à l'espace qui oppose les États-Unis à l'Union soviétique. Pour se faire il constitue une équipe qu'il entraine et c'est une jeune femme de 17 ans qui sera envoyée sur la lune. Le professeur n'obtiendra jamais les crédits demandés et la mission sera dissoute après que la je femme tombe enceinte. Entre utopie et dérision cette folle aventure dit surement quelques chose de l'histoire de l'Afrique qui entre, au tournant des années 1960, dans le tourbillon des Indépendances.

Et pour poursuivre ce reportage de la CCTV : http://english.cntv.cn/program/facesofafrica/20130909/100179.shtml


Tags
10 years ago
Currently At @cccadi “Mulheres De Axé: Celebration Of The Sacred Power Of Women Of Spirit” Event

Currently at @cccadi “Mulheres de Axé: Celebration of the Sacred Power of Women of Spirit” event in #Harlem This is The goddess Iemanja. #brazil #spirituality #orixas #iemanja #candomble #africandiaspora #africanspirituality

10 years ago
In Conversation With Sound Artist Emeka Ogboh On Lagos, And Listening To The World In A Musical Way

In Conversation With Sound Artist Emeka Ogboh on Lagos, and Listening To The World In a Musical Way

A lot of people would consider Lagos’ soundscape as being very noisy, and they’d call it noise. But I stopped calling it noise since I started listening to it. — Emeka Ogboh

Ilpo Jauhiainen | But when you first started did you have any doubts? Did you always know sound was going to be one of your main media?

Emeka Ogboh | It’s an interesting question; I didn’t actually set out to be a sound artist. Lagos made me a sound artist. I didn’t always know that sound would be one of my main media of artistic expression. I thought I would be a brief affair, but I completely got sucked into it and I didn’t see that coming. Of course I had doubts when I started, I wasn’t so sure what I was doing or where I was going with it. It felt like I was groping around a dark room, searching for the light switch. But then, persistence paid off.

Read the full in-depth interview with Lagos-based sound artist Emeka Ogboh in conversation with Ilpo Jauhianen.

Source | anotherafrica.net

Images courtesy of Emeka Ogboh. All rights reserved.

ANOTHERAFRICA.NET | TUMBLR | FACEBOOK | TWITTER | INSTAGRAM

10 years ago

Future Sound of Mzansi - Documentary Trailer Johannesburg, ville mélomane, productrice de la première musique électronique du continent, le Kwaito, héritière revendiquée de l'Afrofuturisme avec Spoek Mathambo en figure de proue, scène de théâtre du ballet pantomime de musiciens dégingandés à l'instar d'un dj spoko. Tout cela méritait bien un film. Nthato Mokgata (aka Spoek Mathambo) s'y est attelé et on attend avec impatience de le voir en France.

10 years ago

The moon belongs to the people

The Moon Belongs To The People

Exposition du travail de l'artiste américain Glenn Ligon, Call and Response cet automne au Camden Arts Centre 10 October 2014 - 11 January 2015


Tags
10 years ago

Etrange scénario que celui des prochaines élections au Burkina Faso : comme au Sénégal il y a 2 ans, 1 Chef d'État tente de modifier via référendum l'article 37 de la Constitution pour pouvoir se représenter, sur fond de contestation sociale. La société civile s'organise, les rappeurs sénégalais Thiat et Kilifeu qui avaient initié la médiatisation du mouvement d'opposition qui devait aboutir au départ de l'ancien Président au Sénégal prêtent main forte au mouvement le Balai Citoyen qui en mixant rap et participation à la vie de la Cité, lui ressemble étrangement. A voir le reportage réalisé par Droit Libre TV sur cette rencontre et à suivre l'actualité du Burkina Faso. Elections présidentielles en 2015.

10 years ago

Space and Modernism in Ghanaian Architecture

Space and Modernism in Ghanaian Architecture

Commissioned work by South African freelance photographer Alexia Webster. This particular series is spellbounding in the way that it captures public spaces in Urban Africa.  The series provokes the viewer to reinterpret architectural structures and you feel as though you are caught in between the present, past and future where the objects in the photos appear to be both geometrically ordered and…

View On WordPress

10 years ago
Africain #makers #DoITYourself #Woelab #Togo #Lome

Africain #makers #DoITYourself #Woelab #Togo #Lome

10 years ago

L’Afrique au cœur de nos ordinateurs

L’Afrique Au Cœur De Nos Ordinateurs

Carte Ushahidi © : Jon Gosier

(Article initialement paru le 2 octobre 2012 dans Gaite Live, le magazine de la Gaité lyrique).

En médiatisant les effets dévastateurs de l’utilisation de matériaux rares dans la fabrication des appareils électroniques, artistes et hacktivistes mettent l’Afrique au centre du débat que soulève la relation entre technologies et environnement. Mais en combattant la face sombre de la révolution numérique, gare à ne pas nourrir le fantasme d’une Afrique au cœur des ténèbres.

En mai dernier, les Anonymous attaquaient bruyamment les sites de plusieurs multinationales afin de dénoncer l’implication des fabricants de téléphones mobiles et des géants de l’industrie chimique tels que Dell, Panasonic, Sony, LG, Nokia, Samsung ou le chimiste allemand Bayer dans le « trafic du coltan » qui sévit depuis plusieurs décennies à l’Est du Congo. Réagissant à l’alerte lancée par le ministre des Mines de la province du Nord Kivu suite à un regain de violence entre les différentes forces qui s’opposent pour le contrôle des zones d’extraction des minerais, leur action baptisée « Opération Coltan » devait mettre sur le devant de la scène la relation qui lie l’Afrique aux nouvelles technologies à travers le couple infernal minerais et conflits.

Si l’Afrique reste la zone la moins équipée de la planète, elle est paradoxalement au cœur de la révolution numérique car elle possède les précieux minéraux qui entrent dans la fabrication des téléphones, ordinateurs portables, consoles de jeux et dans la majorité des produits de l’industrie électronique. Les principaux minerais concernés sont : la cassitérite (minerai d’étain), le coltan (pour colombo-tantalite, un minéral mixte de tantale et niobium et qui permet d’obtenir le fameux tantale), la wolframite (minerai de tungstène) et l’or. L’étain sert à fabriquer des soudures pour les circuits imprimés électroniques ; le tantale, des condensateurs - minuscules pièces servant à stocker l’électricité ; le tungstène fournit la fonction de vibration des téléphones portables ; et l’or est employé comme revêtement des fils électriques. L’augmentation spectaculaire des quantités fabriquées conjuguée à la miniaturisation des appareils électroniques a entrainé l’explosion de la demande, provoquant au niveau mondial une lutte pour l’approvisionnement. Ce phénomène, combiné aux luttes pour la rente au niveau national, nourrit les luttes armées qui sévissent depuis la fin des années 1990 dans des zones au sous-sol particulièrement bien doté comme celui de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce pays dispose d’énormes ressources naturelles particulièrement convoitées par l’industrie de l’électronique. Par exemple, plus des deux tiers des gisements mondiaux de coltan sont concentrés dans les provinces du Nord et Sud Kivu et du Maniema, à l’est du pays, près de la frontière avec le Rwanda. Sur son site Appfrica, Jonathan Gosier à procédé au recoupement des informations sur le suivi des crises cartographiées par Ushahidi et des zones où le coltan est exploité, mettant en évidence le chevauchement des deux cartes. (1) Dans le graphique, les zones rouges représentent les signalement de violences sur le site Ushahidi tandis que les zones bleues illustrent les zones d'exploitation du coltan. « L’exploitation du coltan a causé la destruction de l'écosystème congolais ainsi que des gorilles qui y vivaient. Plus de 10 000 agriculteurs ont été contraints de devenir des mineurs soumis à des conditions de travail exténuantes et à la violence des gangs constitués de rebelles qui font de la contrebande des minéraux. [...] Jusqu’à présent, les perdants sont la population de ce pays, les gagnants sont les multinationales. » Anonymous - Extrait du communiqué de presse du 03/05/2012 (traduction)

Sous la bannière d’“Operation Green Rights” rassemblant les Anonymous sensibles à la cause écologique, une série d’appels a donc été lancée à partir du 3 mai afin de « faire tomber » les sites des « Seigneurs du Coltan », ces multinationales accusées de s’approvisionner dans la région sans tenir compte des dégâts causés sur les hommes et la nature. Se succéderont ainsi du 10 au 12 mai les attaques des sites commerciaux comme celui de Sony ou Bayer.

Comme d’habitude, les Anonymous ont le talent de faire s’agiter la blogosphère et de mobiliser les médias. Mais la lutte contre l’extraction des minerais servant à l’industrie électronique par les utilisateurs eux-mêmes est enclenchée depuis des années. Des documentaires ont déjà été réalisés afin de dénoncer les filières d’extraction et leur liens avec les conflits meurtriers en RDC. Citons Killer Coltan réalisé par un journaliste congolais, Mvemba Dizolele, en 2006, Blood Coltan, un documentaire en français de Patrick Forestier sorti en 2007 ou encore Blood in the mobile réalisé par le danois Frank Piasecki Poulsen et diffusé en 2010. Motherboard TV - la branche vidéo du magazine Vice, a aussi produit un web documentaire.

Blood in the Mobile Official Trailer

Les artistes également se sont emparés du sujet. Steve McQueen a produit en 2007 un film en 35 mm, Gravesend. Tantalum Memorial (2008) est une installation conçues par les artistes Graham Harwood, Richard Wright et Matsuko Yokokoji qui fonctionne en lien avec la communauté congolaise de Londres. Ground/Overground/Underground (2009) est aussi une œuvre collaborative conçue par le collectif franco-congolais Mowoso.

En 2009, Jaromil, artiste multimédia et activiste provoque une rencontre / conférence sur le sujet lors du festival berlinois Transmediale et appelle à éteindre symboliquement les équipements électroniques pendant 24 heures partout dans le monde. http://www.transmediale.de/jaromil-presents-coltan-and-blood

La vidéo de “Tantalum Memorial”, 2008. Harwood, Wright et Yokokoji : http://www.transmediale.de/en/node/3076/

Il est indéniable que ces actions de sensibilisation du public/consommateur occidental exercent une certaine pression sur les grands groupes qui promettent d’être plus exigeants sur les filières d’approvisionnement. En août 2010 le congrès américain a adopté une disposition, dans la loi Dodd Frank, qui oblige les entreprises américaines à publier la liste de leurs fournisseurs de minerais pour les produits vendus aux Etats-Unis. Mais actuellement aucune loi n’interdit l’utilisation de ces « minerais du conflit » dans les appareils électroniques que ce soit dans l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Il n’existe aucun téléphone portable qui soit garanti sans « minerais du conflit ». Toutes ces initiatives laissent donc un goût amer et démontrent l’incapacité actuelle des utilisateurs à changer les choses. Elles pourraient aussi avoir l’effet pervers de continuer à assimiler l’Afrique au continent de tous les dangers. Le registre verbal employé : « apocalypse », « chaos », « morts atroces », associé aux images de villes dévastées, aux expéditions dignes des pires voyages au bout de l’enfer, dressent un tableau terrifiant de cette partie du monde, perpétuant cette image d’une Afrique au cœur des ténèbres.

Depuis quelques temps cependant une troisième voie se dessine, celle du commerce équitable. Aux Pays-Bas, deux agences spécialisées dans les technologies numériques et l’innovation sociale lancent FairPhone dont l’objectif est de produire des téléphones mobiles équitables. Un autre projet fait également parler de lui depuis quelques mois : c’est celui de Fairtrade Electronic. Il s’agit ici de s’appuyer sur un partage des savoir-faire et des ressources afin d’élaborer un cahier des charges de production permettant de fabriquer de l’électronique équitable ou « apaisée » (les mots sont importants) non polluante et qui intègre des salaires justes pour toute la filière, de l’extraction à la distribution. C’est une nouvelle étape, car comme le dit Morgan Segui, le porteur de ce projet : « Je ne veux pas vivre sans électronique ni sans réseaux, on va donc en produire, et je veux les mettre en place d’une manière humano-centrée ».

Oulimata Gueye

Documents et liens Pétition en ligne : http://www.change.org/petitions/ceo-of-apple-inc-make-a-conflict-free-product-that-includes-minerals-from-eastern-congo?utm_source=press&utm_content=petition&utm_campaign=en_usa_hr&utm_term=Apple-Conflict-Minerals Owni : Anonymous contre Bayer, Sony, LG, Samsung http://owni.fr/2012/05/11/anonymous-attaque-bayerd-sony-lg-samsun/ MCD n°65, « L’internet voit vert », Janv-fev 2012 Apoli Bertrand Kameni, Minerais stratégiques, PUF, 2010. http://www.puf.com/Autres_Collections:Minerais_stratégiques


Tags
10 years ago

Le Bronx été 1984, Dick Fontaine réalise un très beau documentaire pour la BBC sur la culture hip hop qui émerge aux marges de la cité.

10 years ago

Sorry Bamba Kanaga 78

10 years ago
Time Is Not A General Framework But A Provisional Result Of The Connections Among Entities. Modern Discipline
Time Is Not A General Framework But A Provisional Result Of The Connections Among Entities. Modern Discipline
Time Is Not A General Framework But A Provisional Result Of The Connections Among Entities. Modern Discipline
Time Is Not A General Framework But A Provisional Result Of The Connections Among Entities. Modern Discipline
Time Is Not A General Framework But A Provisional Result Of The Connections Among Entities. Modern Discipline

Time is not a general framework but a provisional result of the connections among entities. Modern discipline has reassembled, hooked together, systematized the cohort of contemporary elements to hold it together and thus to eliminate those that do not belong to the system. This attempt has failed; it has always failed. There are no longer - has never been - anything but elements that elude the system, objects whose date and duration are uncertain. It is not only the Bedouins and the !Kung who mix up transistors and traditional behaviours, plastic buckets and animal-skin buckets. What country could not be called ‘a land of contrasts’?

Bruno Latour, We Have Never Been Modern (1991)

Breathtaking Photos of Witch Doctors and Healers Reveal the Spiritual Diversity of Bolivia

10 years ago

Lauren Beukes mondialise la SF sud-africaine

Journaliste, illustratrice, critique, Lauren Beukes se fait un nom comme auteure de science-fiction en remportant le prestigieux prix Arthur C. Clarke du meilleur roman de science-fiction en 2011 avec Zoo City paru juste un an plus tôt. Comme elle le dit elle-même, Johannesburg, déjà construite dans l'imaginaire collectif comme la ville de tous les dangers aura servi le roman et c'est sa capacité à mélanger le fantastique et la réalité dans laquelle se côtoient usage des technologies et pratiques divinatoires, ségrégation et ultralibéralisme qui lui auront permis d'emporter la mise. Son succès vient directement en écho à un autre phénomène planétaire : District 9 (2009) du sud-africain Neill Blomkamp mondialisant ainsi la SF sud-africaine.

C'est à Paris en avril dernier où elle était de passage afin de promouvoir sont troisième roman que nous l'avons rencontrée. Lauren Beukes revient sur les raisons qui font de l'Afrique du Sud la figure de proue de la SF africaine. Sur la capacité des auteurs à mettre en jeu l'histoire si spécifique de ce pays, les spectres du passé et ses réminiscences.

Oulimata Gueye


Tags
10 years ago

Afrique et Science-fiction, un univers en expansion

Afrique Et Science-fiction, Un Univers En Expansion

Image extraite du film Pumzi de Wanuri Kahiu, 2009

(Article initialement paru le 18 septembre 2012 dans Gaite Live, le magazine de la Gaité lyrique).

Bristol, juin 2012, pour la première fois un centre d’art conçoit une exposition centrée sur les liens entre Afrique et science-fiction et tente de comprendre de quoi ces nouvelles affinités sont le nom.

En 2009, Neill Blomkamp, réalisateur d’origine sud-africaine, petit prodige de la culture digitale et « protégé » de Peter Jackson (le père de la trilogie Le Seigneur des Anneaux), choisit de revenir sur la terre de son enfance, plus précisément à Chiawelo, un des quartiers pauvres du district de Soweto (Johannesburg), pour tourner son premier long métrage. Mêlant habilement les esthétiques du reportage de guerre, du documentaire télé et de la science-fiction, il réalise le film qui, par son succès planétaire, va marquer l’entrée « officielle » de l’Afrique dans l’univers de la science-fiction : District 9.

Il faut sûrement attribuer à District 9 l’attention dont l’Afrique fait aujourd’hui l’objet auprès des cercles d’amateurs de science-fiction. Mais comme tous les phénomènes médiatiques, il a aussi eu comme effet d’occulter la diversité des formes qu’a pu prendre l’émergence de l’Afrique dans cet univers. En témoigne l’exposition « Super power: Africa in Science Fiction » concoctée par le très expérimental centre d’art Arnolfini à Bristol.

Pour les deux commissaires, Al Cameron et Nav Haq, il s’agissait « d’analyser la tendance récente chez certains artistes, basés en Europe ou en Afrique, à prendre le continent comme élément narratif et/ou esthétique d’une fiction spéculative ». L’exposition était enrichie d’une programmation de films, rencontres, débats, conférences qui ouvraient sur les formes multiples et les interprétations complexes d’un mouvement qui en réalité est bien antérieur au film de Neill Blomkamp.

Vue depuis la science-fiction, l’Afrique aurait-elle pour rôle de catalyser les zones d’incertitudes et de turbulences qui naissent entre techno-science, mythologie et imaginaire?

L’anthropologue Louis-Vincent Thomas a mis en évidence que la science-fiction, dans ses fonctions critiques et descriptives, « pourrait bien être la sociologie imaginaire de notre présent ». En effet, à l’heure où les technologies les plus sophistiquées s’élaborent dans les laboratoires des départements de la Défense, la SF semble moins dévolue à imaginer le futur qu’à documenter le réel d’une époque marquée par des mutations d’une amplitude sans précédent. Issue d’une civilisation occidentale qui voit ses idéaux d’omnipotence s’effondrer, la SF aurait-elle besoin de l’Afrique, figure de l’altérité absolue, pour stigmatiser les zones d’incertitudes et de turbulences qui naissent entre techno-science, mythologie et imaginaire?

En 2050, l’Afrique comptera près de 2 milliards d'habitants. La pauvreté et la violence potentielle qui l’accompagne n’aura pas disparu. Concentrée dans les villes et leurs périphéries devenues gigantesques et impossibles à cartographier, elle nourrit les craintes des départements de la Défense américains qui voient dans l’urbanisation du « Tiers monde » « le champ de bataille du futur ». Ainsi dans Tetra Vaal (2004), un des deux courts métrages de Neil Blomkamp présentés dans l’exposition, le robot policier qui se déploie dans le Township emprunte largement au dispositif MOUT (Military Operations on Urbanized Terrain) conçu par le Pentagone pour contrôler les guérillas et la criminalité urbaines et dont certains développements ont été testés à Sadr City, Tijuana et à São Paolo.

Et si District 9 fait référence explicite à l’histoire de l’apartheid avec l’épisode de District 6 et ses spectres, le film met aussi en jeu la puissance médiatique de la fabrique de l’information et sa tendance à construire une image de l’Afrique, irrémédiablement enfermée dans ses tragédies : apartheid, misère, criminalité, xénophobie meurtrière, brutalité policière, expérimentations militaires et biométriques.

« L'actuelle crise mondiale montre que l’Ouest arrive à un point de saturation... Aujourd’hui, l’Afrique est encore endormie, mais elle ne tardera plus à se réveiller et le monde s'en verra transformé au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. »

Le projet post-moderne de la science-fiction pourrait aussi être celui de produire de nouvelles visibilités.

Avec ses taux de croissance positifs, ses ressources premières stratégiques, et une population majoritairement jeune, l’Afrique dispose d’atouts porteurs d’une dynamique interne qui font d’elle le continent du futur. Pour Jonathan Dotse, blogger cyberpunk ghanéen,«l’Afrique est la frontière finale. Tous les autres continents ont joué un rôle majeur dans le profilage du monde moderne, à l’exception de l’Afrique dont le potentiel économique, culturel et intellectuel reste majoritairement inexploité. » Contrairement à une idée reçue, le continent n’est pas resté à l’écart de la révolution technologique, scientifique et médiatique. A l’instar de Spoek Mathambo, Neill Blomkamp, Nnedi Okorafor, Lauren Beukes, (les noms qui émergent quand on parle de science-fiction en Afrique), Jonathan Dotse a grandi avec la télévision et les outils technologiques. Dans un article intitulé « Developing Worlds: Beyond the Frontiers of Science Fiction », témoignage sensible et Manifeste pour une science-fiction des marges, il décrit ses premiers émois devant la découverte du genre : « Imaginez un petit africain écarquillant les yeux sur les images granuleuses d’un vieux poste de télévision réglé sur un canal VHF, un enfant qui découvre pour la première fois les images et les sons d'un monde merveilleusement étrange, au-delà des limites de la ville. C'est un de mes plus anciens souvenirs; j’ai grandi au milieu des années 1990, dans un petit immeuble tranquille de Maamobi, une enclave de la banlieue de Nima, un des bidonvilles notoires d’Accra. Mis à part la Société de diffusion gérée par l’Etat, il n’y avait à l'époque que deux autres chaînes dans tout le pays et ma famille n’avait absolument pas les moyens de s’abonner à la télévision par satellite. Néanmoins, à l'occasion, toutes sortes de programmes intéressants venus du monde entier passaient par ces chaînes publiques. C’est ainsi que j'ai rencontré la science-fiction, non pas à travers les ouvrages de grands auteurs, mais à partir d'approximations distillées de leurs grandes visions. »

Et de conclure : « Que se passe-t-il quand la jeunesse du tiers-monde a accès à des technologies qui étaient pratiquement inimaginables il y a quelques années ? Qu'advient-il si cette tendance se poursuit, disons, encore cinquante ans ? Qui est censé répondre à ces questions ? Les écrivains de science-fiction, bien sûr! »

De ces « recoins oubliés de la planète » émerge un nouveau genre dans lequel le local compose avec les codes de l’ultra modernité globalisée, la magie avec la haute technologie.

Si District 9 ou Pumzi s’inscrivent résolument dans la tradition du film d’anticipation, les productions africaines de science-fiction tentent aussi de marquer leur spécificité, notamment en se réappropriant la culture du rapport au surnaturel et au savoir magique. « Zoo City » de l’écrivaine Lauren Beukes, en est l'exemple le plus médiatisé. Edité en juin 2010, ll a obtenu l’année suivante le prestigieux prix Britannique Arthur C. Clarke du meilleur roman de Science fiction.

L’auteure se sert de la spécificité de Johannesburg, vue de Hillbrow, le quartier réputé le plus dangereux de la mégalopole, pour construire une fantasy urbaine chaotique, schizophrène et hallucinée. Sans complexes se côtoient les usages des technologies numériques et du savoir mystique dans une société qui réinvente son rapport à la nature en attribuant aux criminels (plus nombreux qu’on ne le pense) un animal symbiotique conférant à son maitre un pouvoir magique.

Autre exemple : Les Saignantes, du réalisateur camerounais Jean-Pierre Bekolo (2005). Dans le film le mevungu (association secrète de femmes qui pratiquent un rite purificateur des vols et adultères) est régulièrement évoqué par une discrète voix off féminine.

Comme l’esquissent les deux commissaires de l’exposition, ne serait-ce pas l’Afrique qui serait la grande gagnante de ces emprunts à la science-fiction? Enfin libre de dessiner les contours de sa propre modernité, elle aurait trouvé dans la science-fiction, ce nouvel «espace autre» défini par Michel Foucault, une hétérotopie dont la fonction serait d’être un formidable réservoir d’imaginaire pour élaborer son futur.

Oulimata Gueye


Tags
10 years ago
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, La Nuit Est à Nous”.

Fatoumata Diabaté: “Sutiki, la nuit est à nous”.

Started in Bamako, Mali, in 2004, Fatoumata Diabaté birthed this project out of an idea to capture how young African women express themselves through their choices of contemporary clothing. Diabaté aims to continue this project across several cities both in Africa and around the world.

Born in 1980 in Bamako, Mali, Fatoumata Diabaté received her initial experience at the Promo Femmes audio visual training centre before joining the Photography Training Centre (Centre de formation en photographie – CFP) in Bamako between 2002 and 2004. She continued her education with a one month internship at the vocational learning centre (Centre d enseignement professionnel) in Vevey, Switzerland and has participated in numerous workshops both in Mali and abroad.

She has participated in several group exhibitions (Bamako Encounters 2005, 2009 and 2011; Kornhaus Museum of Bern in Switzerland, etc.) and had several solo exhibitions (Festival of Visages francophones de Cahors, France; the Malians of Montreuil, outside the walls of the quai Branly museum, etc.)

She has reported for World Press Photo, Oxfam, Rolex. In December 2005, she received the Africa in creation prize of the French Association for Artistic Action (AFAA) for her work entitled Tuareg, in gestures and movements. In 2011 she was awarded the Blachère Foundation prize for her work entitled The Animal in Man; the prize was an atelier in Arles and an exhibition at the Blachère Foundation. She is currently developing an art project about soutiki youth (The night is ours).

Twitter | Facebook | Instagram | Pinterest | Soundcloud | Mixcloud


Tags
10 years ago

Rama Thiaw documente les engagements d'une jeunesse sénégalaise entre musique et politique.

Réalisatrice et activiste, Rama Thiaw fait partie de la nouvelle génération de réalisateurs qui a choisi de bousculer les représentations médiatiques éculées sur l'Afrique. Son terrain de représentation c'est la ville branchée sur le monde, la musique et la politique et qui développe une culture urbaine faite de toutes les spécificités locales.

Nous avons rencontré Rama Thiaw à Dakar en décembre 2013. Au cours de cette première interview, elle évoque son itinéraire, des trottoirs de Pikine, dans la banlieue de Dakar, au choix du cinéma comme outil le plus adéquat pour lutter contre les stéréotypes. Son premier documentaire "Boul Fallé" sorti en 2009, revient sur les "nouvelles figures de la réussite" qui émergent au tournant des années 2000 alors que la jeunesse sénégalaise vit encore les effets de la dévaluation du franc CFA de 1994 et les programmes d'ajustements structurels imposés par le FMI. Le pouvoir contestataire du rap américain, le retour à la lutte sénégalaise jadis interdite par les colons, l'adoption d'une détermination plus individuelle à réussir vont être les symboles les plus médiatiques de cette jeunesse qui ne veut plus en référer qu'à elle même.

Son second documentaire "The Révolution won't be televised" devrait sortir cette année. Empruntant le pas au mouvement Y'EN A MARRE qui va aboutir au départ du Président Abdoulaye Wade en mai 2012, la réalisatrice dresse le portrait des deux protagonistes du groupe de rap Keur Gui2 Kaolack, Thiat et Kilifeu, initiateurs en 2011 du mouvement d'opposition au pouvoir le plus radical et le plus médiatisé de ces dernières années.

Dans ce second interview, Rama Thiaw fait le lien entre trois générations de jeunes qui ont à chaque fois affronté et déstabilisé le pouvoir en place : celle de mai 1968 avec la figure devenue mythique de Oumar Blondin Diop, celle des années blanches des années 1990 qui donnera ses lettres de noblesse au rap et enfin la génération Y EN A MARRE qui émerge dans la foulée des printemps arabes. Elle revient également sur la place de la musique qui n'est pas seulement un divertissement mais s'inscrit dans une tradition ancienne de lien entre les différentes composantes de la société sénégalaise.

Oulimata Gueye


Tags
10 years ago

Democracy in Dakar, Le rap sénégalais n'est pas mort

(Article initialement paru le 31 mai 2011 dans le magazine de la Gaité lyrique, Gaite Live).

« Coup 2 Gueule » extrait de l’album « Nos Connes Doléances ». 2008.

Dakar, février 2011. Afin de dénoncer une décennie de gouvernance ultra-libérale qui asphyxie la population, un groupe de rap, Keur Gui2 Kaolack, lance le mouvement d’opposition au pouvoir le plus radical et le plus médiatisé de ces dernières années et renoue ainsi avec l’engagement inscrit dans l’ADN du rap sénégalais. Retour sur la généalogie d’un mouvement qui marque encore l’histoire du hip-hop.

Difficile de comprendre le mouvement hip-hop au Sénégal sans revenir sur le groupe pionnier, les PBS : Positive Black Soul. Le duo – Didier Awadi & Doug E. Tee – se forme à la fin des années 1980, alors que la jeunesse va se trouver marginalisée par les mouvements de grèves dans l’enseignement supérieur qui vont paralyser le système et aboutir à la fermeture de nombreux départements universitaires et à l’invalidation des examens. Victimes du désengagement de l’État, les jeunes de la classe moyenne vont trouver dans le rap – ce nouveau courant musical directement importé des États-Unis – le moyen d’exprimer leur rage et leur frustration. En 1992, PBS émerge sur la scène sénégalaise et incarne une prise de position sociale fondée sur l‘auto-responsabilisation. En 1994, leur morceau Boul Falé (« T’occupe pas » en wolof), qui deviendra un véritable hymne du mouvement, va porter pour la première fois la critique populaire de l’institution gouvernementale et inscrire le rap sénégalais dans sa destinée politique. La digue est ouverte, ils seront des milliers à se déclarer rappeurs et porte-parole de la jeunesse engagée.

En mars 2000, 300 000 jeunes vont s’inscrire sur les listes électorales et revendiquer le Changement (« Sopi » en wolof) qui portera l’actuel Président Abdoulaye Wade au pouvoir. Entre temps, le rap sénégalais s’est émancipé du rap américain en se trouvant des racines africaines dans le tassou ou le taxourane, des formes ancestrales de scansion, des références intellectuelles dans les figures du panafricanisme que sont Cheick Anta Diop, Kwame Nkrumah et des maîtres spirituels comme Cheick Oumar Tall.

Democracy in Dakar

African Underground: Democracy in Dakar - Episode # 1 from Nomadic Wax on Vimeo.

En 2007, les Sénégalais qui avaient choisi de changer de gouvernement en espérant que celui-ci changerait la société sont déçus, le « sopi » ne leur a rien rapporté, mais de nouvelles élections se préparent. Le rap a, quant à lui, acquis ses lettres de noblesse et, contrairement au modèle américain qui a abandonné les revendications sociales au profit de la flambe, il assure plus que jamais son rôle de trublion politique. L’usage d’Internet s’est généralisé, modifiant les circuits de diffusion, les modes de production et les réseaux musicaux. La toute jeune équipe de Nomadic Wax – une société de production basée à Brooklyn,spécialisée dans le hip hop – dont la démarche procède à la fois du vidéo journalisme et de l’activisme, a trouvé au Sénégal matière à promouvoir la vocation politique de cette culture. Ben Herson, qui connaît très bien le terrain pour avoir présenté une thèse sur le Wolof à l’Université de Columbia, Magee Mclllvaine et Chris Moore, vont passer un mois à Dakar et partager le quotidien des groupes de rap avant, pendant et après les élections. Ils réalisent un documentaire destiné au départ à être diffusé sur le Web, en six épisodes : African Underground: Democracy in Dakar. Ce qu’ils vont découvrir et très bien montrer, c’est que la position des rappeurs a bien changé : eux qui avaient porté l’avènement de Wade, lui demandent aujourd’hui de quitter le pouvoir et entrent en résistance. Très vite, tout comme les journalistes et intellectuels qui ont choisi de critiquer l’inertie des gouvernants, ils vont devoir faire face à une répression, discrète mais effective : menaces d’emprisonnement ou de représailles sur la famille, tentatives de corruption ou censure dans les médias, qui va en partie les réduire au silence. La victoire de Wade au premier tour laisse un goût amer et marque le début d’une traversée du désert pour le rap sénégalais. Les stars vont chercher une reconnaissance à l’international laissant le terrain aux jeunes des banlieues pauvres de Dakar, Pikine, Guediawaye, Rebeuss, ou encore des villes totalement excentrées comme Kaolack.

Les damnés de la terre

C’est d’ailleurs de cette ville-carrefour, située à la frontière de la Gambie, écrasée par le soleil et les transactions en tous genres, que va venir le renouveau du mouvement rap. Ici, le modèle c’est le gangsta rap. C’est lui qui traduit le mieux l’ambiance chaotique et hors-la-loi de la ville. Le rappeur Rifou, début de notoriété nationale, revendique le statut de damnés de la terre : nous on est des bandits.

Mais les vrais chefs de file, c’est le duo que forment Kilifeu et Thiat sous le nom de Keur Gui2 Kaolack (« Keur Gui », la maison en wolof). Les partisans du mouvement de décentralisation / dé-dakarisation ne sont pas des nouveaux venus. Sur la place depuis la fin des années 1990, ils se revendiquent même comme étant le seul groupe de rap à avoir fait de la prison. Ils en ont gardé le goût de la lutte et de l’engagement politique. En 2008, ils sortent l’album « Nos Connes Doléances » dont le titre « Coup de gueule » marque le retour du rap dans l’arène politique nationale. (À noter que la vidéo a été réalisée par la société de production Gelongal, constituée par deux frères anciennement rappeurs.)

Dakar, février 2011 : Y’EN A MARRE

Onze années de gouvernance du Président Wade ont rendu le pays exsangue. La série des grands travaux qu’il a lancés rend encore plus criante la précarité économique dans laquelle la majorité de la population s’enlise et les Sénégalais n’en peuvent plus de vivre au rythme des délestages. Keur Gui2 Kaolack profite du rassemblement du Forum Social Mondial à Dakar pour tenir une conférence de presse qui n’a rien à voir avec la présentation de leur dernier album : il s’agit du lancement officiel du mouvement citoyen, « Y’en a marre » qui invite « lutteurs, marchands ambulants, ouvriers, étudiants, journalistes, enseignants, rappeurs et artistes à s’associer à cet élan de protestation pour exprimer leur « ras-le-bol » de vivre au rythme des coupures d’électricité ». Leur objectif : faire signer et déposer un million de plaintes auprès du gouvernement. Sur sa page Facebook, Keur Gui annonce la couleur : « L’heure n’est plus aux lamentations de salon et aux complaintes fatalistes face aux coupures d’électricité. Nous refusons le rationnement systématique imposé à nos foyers dans l’alimentation en électricité. La coupe est pleine : Y’EN A MARRE ». Le mouvement dénonce les injustices, le chômage, la corruption, mais il cherche surtout à faire participer la population et principalement les jeunes. Le 19 mars 2011, date anniversaire des élections, Y’en a marre convoque les jeunes dakarois à une manifestation-spectacle sur la place de l’Obélisque à Dakar. Les animateurs ont fait passer le message : tee-shirts noirs avec « Y’EN A MARRE » en lettres blanches distribués à la foule, slogans rythmés par le rap, utilisation du langage du peuple et du wolof. Signe de la mondialisation, la manifestation est relayée par les diasporas de Paris et de New York.

Journée du 19 mars 2011

Les jeunes de moins de 25 ans représentent plus de 60% de la population et, à un an des élections, les jeunes en âge de voter cristallisent l’attention des partis politiques. L’inscription sur les listes électorales est ouverte jusqu’au 30 juin. Le temps presse. Depuis le 15 avril, le collectif a lancé une campagne nationale « Daas Fanaanal » (se prémunir) pour les convaincre de s’inscrire sur les listes électorales et de retirer leur carte d’électeur. À cet effet, Keur Gui a l’intention de mobiliser le mouvement hip-hop – des rappeurs comme Fou malade*, Rifou, Eumzo Me Flower y participent déjà activement– mais aussi les chefs religieux qui sont de véritables leaders d’opinion. L’action du collectif devient rapidement la cible du gouvernement qui interdit les rassemblements et les conférences de presse de ses membres. Mais Keur Gui n’a pas peur, ils « circulent avec leur acte de décès » !

La révolution sénégalaise est en marche, les pages Facebook qui visent les élections et les hastag sur twitter se multiplient, les mouvements citoyens ont le vent en poupe. Gageons que cette fois, c’est le rap qui en sortira vainqueur. Car à n’en pas douter, la relève est assurée.

Oulimata Gueye

Didier Awadi – Samy Dorbez, Dégage, mars 2011


Tags
10 years ago

Nelly Uchendu - Love Nwantinti (1977) Referred to as the “Golden Voice of Nigeria,” Nelly Uchendu was one of the few female singers in the Igbo high life genre.

Nelly burst upon the scene in 1977 with “Love Nwantinti,” a song based on the folklore of her native Enugu, and quickly followed that up with a number of hits like “Aka Bu Eze” and “Mamausa.”


Tags
10 years ago

« De qui et de quoi sommes-nous les contemporains ? Et, avant tout, qu'est-ce que cela signifie, être contemporains ? »

Giorgio Agamben, Qu'est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008.


Tags
10 years ago

« J'appelle Chaos-monde le choc actuel de tant de cultures qui s'embrasent, se repoussent, disparaissent, subsistent pourtant, s'endorment ou se transforment, lentement ou à vitesse foudroyante : ces éclats, ces éclatements dont nous n'avons pas commencé de saisir le principe ni l'économie et dont nous ne pouvons pas prévoir l'emportement. Le Tout-Monde, qui est totalisant, n'est pas (pour nous) total. Et j'appelle Poétique de la Relation ce possible de l'imaginaire qui nous porte à concevoir la globalité insaisissable d’un tel chaos-monde. »

Edouard Glissant. Traité du Tout-Monde, Paris, Gallimard, 1997.


Tags
10 years ago
Isuama Ibo. Isu Tribe. ‘Okorosie’ Masquerade. Masks Called ‘Nwanyioma’ And ‘Akatakpuru’ 1931

Isuama Ibo. Isu tribe. ‘Okorosie’ masquerade. Masks called ‘Nwanyioma’ and ‘Akatakpuru’ 1931 Vintage Nigerian photos

10 years ago
The Sirens, 1956, By Haitian Artist Rigaud Benoit

The Sirens, 1956, by Haitian artist Rigaud Benoit

11 years ago
First Photo By An Anonymous Tokolos Second Artwork And Photo Taken By Dreadr-MSE Graffiti Crew In Soweto
First Photo By An Anonymous Tokolos Second Artwork And Photo Taken By Dreadr-MSE Graffiti Crew In Soweto

First photo by an anonymous tokolos Second artwork and photo taken by Dreadr-MSE Graffiti Crew in Soweto


Tags
11 years ago

cinemakenya:

African metropolis 6 courts métrages, dans 6 métropoles africaines Abidjan, Le Caire, Dakar, Johannesburg, Lagos et Nairobi, 6 réalisateurs à suivre. Une belle initiative transcontinentale pour promouvoir les nouvelles représentations de l'Afrique et bousculer les idées reçues.

associationxamxam - African digital perspectives
associationxamxam - African digital perspectives
associationxamxam - African digital perspectives
associationxamxam - African digital perspectives

Tags
11 years ago
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar
Dakar Le 26 Mai 2014. Selly Raby Kane, Fashion Designer, Envahit L'ancienne Gare Ferroviaire De Dakar

Dakar le 26 mai 2014. Selly Raby Kane, fashion designer, envahit l'ancienne gare ferroviaire de Dakar avec ses créatures mi alien mi cartoon. Le photographe ivoirien Paul Sika, le collectif de Ouakam Les Petites Pierres, sont mis à contribution pour faire le show et remettre au centre l'énergie urbaine dakaroise !


Tags
11 years ago
Via Adacreate 11 May 2014 - 12 May 2014 / “Global Black Consciousness” Hôtel Sokhamon, Dakar, Senegal

via adacreate 11 May 2014 - 12 May 2014 / “Global Black Consciousness” Hôtel Sokhamon, Dakar, Senegal

The Institute for Comparative Modernities (Cornell University) and the Institute of African American Affairs (New York University) will hold the international conference “Global Black Consciousness” on May 11 and 12, 2014, in Dakar, Senegal. The conference is coordinated by Margo Natalie Crawford and Salah Hassan (Cornell University) and Manthia Diawara (NYU). The conference will coincide with the opening days of the Dakar Biennale (Dak’Art 2014), which opens on May 9, 2014. The two-day gathering will focus on the theme of “Global Black Consciousness,” with invited participants who will present new and unpublished work.

THEME/CONCEPT:

Now that we have such tremendous scholarship on particular identities shaped by the African diaspora (Afro-German, Black British, African American, Afro-Latina/o, Afro-Caribbean, and many more) and tremendous theories of the value and limits of Pan-Africanism, Afro-pessimism, and many other “isms,” how do we create a space for the critical and nuanced analysis of global black consciousness as both a citing of diasporic flows and a grounded site of decolonizing movement? This multi-event and multi-site conference aims to explore the confluence between theories of diaspora and theories of decolonization. Moreover, the crisscrossing of visual art, literature, film, and other cultural productions will be explored alongside the crosscurrent that shaped the transnational flow of black consciousness. The scholars participating in this conference will situate their work in the space of the crisscrossing that occurred as the Black freedom struggle became a layering of locations and dislocations and past, present, and future.

The 1960s and 70s will be the pivot point as we think about the precursors and legacies of the 1960s and 70s black freedom struggles. From May 9 to June 8, 2014, Dak’Art, la Biennale de l’Art Africain Contemporain, will be held in Dakar. The theme and the occasion allow to revisit major Black and Pan-African intellectual movements and festivals (such as the Dakar’s Festival of World Negro Arts of 1966, Algiers of 1969, and FESTAC 1977 in Lagos, Nigeria, among others) in addition to revisiting individual artistic and intellectual work tied to Africa and the African Diaspora.

The conference’s papers will be published in a co-edited volume entitled Global Black Consciousness.

11 years ago
Morocco’s ‘My Name Is Not Negro’ Campaign

Morocco’s ‘My name is not Negro’ campaign

According to an AlJazeera report Sub-Saharan Africans are most vulnerable to attacks in North African countries not just because of their skin colour but also because being black is associated with being undocumented and hence being a threat to people’s safety. In people’s minds, black skin equals undocumented. We see it with the case of Toussaint Mianzoukouta, a Congolese teacher who had his papers and was arrested by accident and then killed while being transported by the authorities. Activist Dhoruba Bin-Wahad had this to say about the current relationship between Sub-Saharan Africans and North African Arabs.

"Much of North Africa’s Arab population exhibit anti-Black and anti-Sub-Sahara African prejudice and behave in a condescending and arrogant fashion when dealing with Black Africans - even though many of them are of darker complexion than those they’re hating on! This is true in Egypt, Algeria, Tunisia, and Libya, and especially true of the Wahabi Saudis. Which tell you that "skin" color is really not the basis for Arab ignorance but history and the geopolitics of conquests and empire. The attitudes exhibited by Arab Morrocans toward Black Africans is also alive and well right here in the US among the immigrant Muslim Arab population, who’s leaders, mostly from well off or educated backgrounds back in their country of origin, redly congregate in exclusive enclaves that wholly identify with the institutional racism of Law enforcement, and Businesses that exploit poor working class communities of color. Their contempt for Africans is thinly veiled but rears is ugly face whenever African-Americans challenge racism and the violence of the Police State, and often times their distain is barely detectable until there is a crisis that threatens their position in White supremacist America’s hierarchy of Racial worth, i.e., "Rag-heads" and "camel-jockeys" are barely a step up from "Niggers" and "Wetback" Mexicans. Nonetheless, in the US the economic, racial, and cultural division and class struggles that permeate the America’s Muslim population, (a minority of whom are actually of North African Arab origin) are papered over with an almost satis and subservient Islamic facade that does not engage America’s institutional racism - in fact encourage collaboration with and respect of "those in power over you". A principle that would have never served Africa’s enslaved in America well - but which suits institutional racism and the Rich"

A Moroccan campaign that denounces racism against black people has stirred significant controversy about the integration of migrants into the North African country.

Last month, the anti-racism collective, Papers for All launched a traditional- and social-media blitz, with photos, banners and T-shirts reading “Massmytich Azzi” (“My name is not Negro,” in Moroccan Arabic). The campaign came just a few months after the Moroccan government, which has been widely criticised over its treatment of sub-Saharan Africans, launched an initiative to document migrants.

Last year, a number of migrants died after being subjected to police brutality or racist acts, prompting human rights groups to intensify their efforts to force the government to act and sensitise Moroccans to the issue.

Photo-A.P

Read more- www.aljazeera.com/english

11 years ago

NEW MUSIC: 2Face - Spiritual Healing.

Nigerian artist 2Face Idibia takes on inspiration from ancient, ethereal and cosmic forces in this animated apocalyptic-themed music video for his new single about universal love.

Interesting to see him and director Clarence Peters both step out of their comfort zones. Wish they’d give credit to the other singer featured on the song.

11 years ago

Afrique du Sud et science-fiction

Trois nouveaux ouvrages qui vont encore renforcer la position très spécifique de l'Afrique du Sud dans la production de science-fiction africaine. Merci à Lauren Beukes qui a travers son blog promeut cette création littéraire et nous permet ainsi d'y avoir accès.

Afrique Du Sud Et Science-fiction

"The space Race", Alex Latimer, Umuzi.

Afrique Du Sud Et Science-fiction

"Apocalypse Now Now", Charlie Human, Umuzi, 2013.

Afrique Du Sud Et Science-fiction

"The Three", Sarah Lotz, Hodder & Stoughton, et en français "Trois" aux Editions Fleuve Noir. A paraître en mai 2014.

11 years ago
New Joburg: Another @ikirejones Collaboration:: Www.ikirejones.com GET FRESH. #art #design #fashion #style

New Joburg: another @ikirejones collaboration:: www.ikirejones.com GET FRESH. #art #design #fashion #style #menswear

Explore Tumblr Blog
Search Through Tumblr Tags