associationxamxam - African digital perspectives
African digital perspectives

"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda

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11 years ago
Selly Rabi Kane / Fashion / Senegal

Selly Rabi Kane / Fashion / Senegal

'Seraka' is the name of a RTW label founded by 'the unconventional' Senegalese designer Selly Raby Kane whose good-humored personality is constantly fed by music, street art and cartoons in creating a free-spirited urban style. Pop and sophisticatedly Afro, her s/s 2013collection shows trends and influences from ethnic style and digital prints: Selly skillfully mixes tribal motifs with modern patterns in her dresses making explicit her natty approach.

11 years ago
Brand: Ikiré Jones
Brand: Ikiré Jones
Brand: Ikiré Jones
Brand: Ikiré Jones
Brand: Ikiré Jones
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Designer: Wale Oyejide

The Untold Renaissance - S/S 2014 Collection

cutfromadiffcloth.tumblr.com

11 years ago

Et pas une minute, il ne vient à l'esprit de M. Caillois que les musées dont il est fait vanité, il eût mieux valu, à tout prendre, n'avoir pas eu besoin des les ouvrir; que l'Europe eût mieux fait de les tolérer à côté d'elle, bien vivantes, dynamiques et prospères, entières et non mutilées, les civilisations extra-européennes; qu'il eût mieux valu les laisser se développer et s'accomplir que de nous en donner à admirer, dûment étiquetés, les membres épars, les membres morts; qu'au demeurant, le musée par lui-même n'est rien, qu'il ne veut rien dire, qu'il ne peut rien dire, là où la béate satisfaction de soi-même pourrit les yeux, là où le secret mépris des autres dessèche les cœurs, là où, avoué ou non, le racisme tarit la sympathie; […] Non, jamais dans la balance de la connaissance, le poids de tous les musées du monde ne pèsera autant qu'une étincelle de sympathie humaine.

Aimé Césaire, "Discours sur le colonialisme". Editions L'Harmattan.

11 years ago
Frances Bodomo | Writer/Director

Frances Bodomo | Writer/Director

Frances Bodomo is a Ghanaian filmmaker who grew up in Ghana, Norway, California, and Hong Kong before moving to New York City to study film at Columbia University (BA) and the Tisch School of the Arts (MFA). Her goal is to make conceptually strong films that bring fresh African images to the international forefront. 

Her first short film, Boneshaker (starring Oscar-nominee Quvenzhané Wallis), premiered at the 2013 Sundance Film Festival and played at over 20 film festivals including Telluride, SXSW, LA Film Fest, and the Edinburgh International Film Festival.

Her latest short film, Afronauts (recipient of the Alfred P. Sloan Production Grant & Spike Lee Fellowship), will premiere at the 2014 Sundance Film Festival. She is developing the feature version of the film. 

She was most recently accepted into the 2014 Berlin Talents program. @tobogganeer

11 years ago

Chaque fois que les liens familiaux se défaisaient, chaque fois qu'on se dressait contre son semblable, l'Histoire se répétait. Douloureusement, impitoyablement, dans un entre-soi subsaharien. La traite négrière était à inscrire au patrimoine tragique du genre humain. Parce qu'elle avait impliqué des régions différentes du monde. Parce que les bourreaux n'avaient pas été que d'un seul côté. Parce qu'elle était, à cette échelle-là, le premier crime contre l'humanité dont on ait gardé trace. Celui qui trop longtemps ignoré, avait engendré les autres. Une fois qu'on avait réduit des humains à cela, qu'hésiterait-on à commettre? Devant quoi reculerait-on? Aux quatre coins du monde on se surpasserait pour défier l'horreur. La zone subsaharienne du Continent était concernée au premier chef. Elle avait été la source unique du trafic. On ne s'étaient pas servi ailleurs. Et depuis, les rapports de cette région avec le reste du monde demeuraient les mêmes. Elle était le puits sans fond d'où les autres tiraient leur croissance. Et, comme par le passé, il se trouvait toujours une main autochtone pour participer au crime. Les soulèvements populaires observés çà et là, loin du regard de la Communauté internationale, ne venaient jamais à bout des régimes scélérats. Le mal venait de loin.

Léonora Miano, Les aubes écarlates. Sankofa cry. Plon, 2009.


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11 years ago
Africa SF, Paradoxa, Avec En Couverture Une Image De L’artiste Sud-africain Tito Zungu.

Africa SF, Paradoxa, avec en couverture une image de l’artiste sud-africain Tito Zungu.

" En 2010, Pumzi (2009) de Wanuri Kahiu, premier film kenyan de science-fiction, remportait le prix du meilleur court métrage au Festival du Film Indépendant de Cannes et District 9 (2009) de Neill Blomkamp, une co-production sud-africaine, était en lisse pour quatre Oscars. En 2011, l’américano-nigériane Nnedi Okorafor était la première auteure d’origine africaine à remporter le World Fantasy Award avec Who Fears Death (2010) et la sud-africaine Lauren Beukes était la première africaine a gagner le prix Arthur C. Clarke Award avec son second roman Zoo City (2010). En 2012, Ivor W. Hartmann publiait Afro SF, la première anthologie de science-fiction écrite par des écrivains africains.

Wanuri Kahiu adapte actuellement au cinéma le roman de Nnedi Okorafor; Neill Blomkamp a été promu au rang de faiseur de blockbusters hollywoodiens avec Elysium (2013); Ivor Hartman a en préparation un prochain volume de nouvelles et Leonardo DiCaprio a acheté les droits d’adaptation télé du nouveau roman de Lauren Beukes, The Shining Girls.


Si la science-fiction africaine n’est pas déjà là, elle arrive à grands pas. "

Ces lignes qui servent d’introduction à l’ouvrage Africa SF, paru en octobre 2013 et dirigé par l’universitaire anglais Mark Bould pour la maison d’édition américaine spécialisée dans la science-fiction, Paradoxa, pourraient à elles seules expliquer le pourquoi de ce livre : une actualité de la science-fiction africaine auréolée de succès médiatiques qui élargit les frontières du genre et justifie que des chercheurs et des universitaires se penchent sérieusement sur le phénomène.

Mark Bould pointe d’emblée la difficulté de l’exercice critique dans l’article qu’il consacre à trois romans emblématiques des périodes coloniales, post-coloniales et néolibérales : Qui se souvient de la mer de Mohammed Dib, La Vie et demie de Sony Labou Tansi et Utopia d’Ahmed Khaled Towfik. En choisissant de les relire à travers le prisme de la science-fiction, l’auteur se demande si il est possible / souhaitable / éthique d’inscrire ces œuvres dans une tradition littéraire occidentale sans procéder tout simplement d’une énième « réappropriation coloniale » : les européens cédant à l’attrait de « l’autre exoticisé » et « les auteurs de la périphérie redéfinissant une production locale à l’aune des gouts de la Métropole »

Pour aborder la SF africaine, il revient donc de se placer dans une perspective historique, d’examiner les rapports avec l’Occident, de penser contre le colonialisme et ses rémanences mais de penser également avec les capacités d’anticipation autochtones avec en toile de fond la globalisation et son modèle économique « star », l’ultra libéralisme.

C’est à partir de ces précautions méthodologiques que la vingtaine (19 précisément) de chercheurs, journalistes, écrivains, artistes a travaillé. Ils offrent de multiples pistes d’interprétations de ce qu’est cette SF africaine, de ses origines jusqu’à ses récents développements ainsi que ses liens diasporiques.

Parmi les nombreux articles tous aussi éclairants les uns que les autres, Malisa Kurtz fait une analyse très pertinente des deux romans cyberpunk de l’écrivaine sud-africaine Lauren Beukes, Moxiland et Zoo City qui fonctionnent comme des grilles d’interprétation de l’Afrique du Sud contemporaine. L’écrivaine se sert de fantômes, de lieux hantés et d'ex criminels « animalés » pour suggérer que dans la société post-apartheid se perpétue sous une forme nouvelle, la dichotomie propre à l’Afrique du Sud : la richesse de quelques uns obtenue par le travail et le maintien dans l’extrême pauvreté de la majorité.

Noah Tsika quant à lui revient sur Kajola (2009) de Omoniyi Akinmolayan qui restera gravé dans l’histoire du cinéma nigérian comme le premier film de science-fiction de Nollywood et la production la plus couteuse à ce jour. Or le film a immédiatement été déprogrammé quelques jours après la projection et est encore invisible à ce jour.

Dans son article l'artiste sud-africaine Pamela Phatsimo Sunstrum, défend l’usage de la SF comme outil créatif et politique permettant aux africains de réinterpréter la mythologie et les savoirs ancestraux, d’analyser le présent et d’imaginer de futurs possibles.

Il ne s'agit là que de quelques exemples, tous les articles sont passionnants car Africa SF participe à la démonstration que dans un monde multipolaire dont l’Occident n’est plus le centre, la science-fiction apparait comme un formidable potentiel imaginaire pour l’Afrique du XXIe siècle.

Oulimata Gueye

Lire également :

Dismantling the Echo Chamber: On Africa SF de Andrea Hairston parue dans la Los Angeles review of books.

Afrique et science-fiction. Un univers en pleine expansion.

Regarder :

Pumzi, le film : http://youtu.be/IlR7l_B86Fc

L’interview de Wanuri Kahiu dans ce blog

District 9, le trailer : http://youtu.be/7EAO96nYGGE


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11 years ago

Play music and act

"As far as Africa is concerned, music cannot be for enjoyment, music has to be for revolution" Fela

Avec la sortie de son troisième album "A Long way to the beginning, Oluseun Anikulapo Kuti emprunte définitivement la voie de la contestation.

La capacité à lutter étant brouillée par la complexité de l'époque, il a choisi l'arme la plus efficace pour l'art en période de faible intensité : le détournement et intitule son premier titre IMF (International Mother Fucker) en référence au FMI.

Play Music And Act

et rend ainsi hommage au décidément très grand Fela comme nous le rappelle cette video: http://youtu.be/4waYY1HZ318


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11 years ago

Il faut lire Stuart Hall

Parce que son œuvre et sa pensée on été peu commentées en France. Parce que leur pertinence au regard de l'actualité en font des outils précieux pour comprendre notre époque tourmentée : il faut lire et relire Stuart Hall.

Il Faut Lire Stuart Hall

"La question de la différence n'est pas simple, mais c'est une question sur laquelle nous allons tous devoir nous pencher, parce que, sinon, nous allons nous entretuer." Stuart Hall

in Stuart Hall, Éric Macé, Eric Maigret, Mark Alizart, Editions Amsterdam, mai 2007.

Les éditions Amsterdam ont fourni l'essentiel de la bibliographie en français de ce grand intellectuel disparu le 10 février 2014.

Identités et Cultures. Politiques des cultural studies.

Identités et Cultures 2. Politiques des différences.

Le Populisme autoritaire. Puissance de la droite et impuissance de la gauche au temps du thatchérisme et du blairisme.


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11 years ago

Yala Kisukidi et Souleymane Bachir Diagne / [decryptcult] # 6 / Février 2014 (par decryptimages)

11 years ago

Anticipation, le scénario africain

Ce matin sur France Culture l’économiste français, Nicolas Baverez, présentait son dernier ouvrage écrit sur le mode du roman d’anticipation, Lettres béninoises, dans lequel en 2040, un béninois, premier africain à diriger le FMI raconte à ses proches l’état de récession dans lequel il trouve la France.  Comme en réponse, le journaliste Xavier De La Porte opposait un autre scénario anticipateur défendu par les Singularistes : celui d’une post-humanité dans laquelle l’humain aurait considérablement augmenté ses capacités en fusionnant avec les machines. Ce scénario est aujourd’hui réellement développé au sein de la Singularity University, elle-même portée par Google, la NASA et Ray Kurzweil, un scientifique/homme d’affaire/visionnaire. 

A l’écoute de l’émission, je me suis demandé qu’elle était la place accordée au final à l’Afrique dans ces deux scénarii et à quoi pouvait-elle servir? 

En fait, dans le premier, Lettres béninoises, l’Afrique fait partie d’un dispositif qui doit fonctionner comme un électrochoc pour que justement le scénario d’une faillite de la France n’advienne pas et dans le second, elle est totalement absente, du moins dans la façon dont Xavier De La Porte a monté sa chronique. 

Cette absence contraste avec à la récente campagne L’Afrique connectée de Google qui se place comment étant au cœur du développement de l’Afrique. A travers une série de vidéos, Google montre comment des entrepreneurs africains « réussissent » professionnellement grâce justement aux outils du web et à Google. 

Pourtant, à faire défiler les films très courts de la campagne, il en ressort une impression d’uniformisation qui s’oppose singulièrement à cette notion de Singularité défendue par la firme internationale et qui me fait penser que -quand même- Google défend une vision totalitaire d’un monde dans lequel nous devrions tous ressembler à l’idée qu’elle se fait du futur à savoir : un monde de technocrates blancs, masculins et singulièrement âgés. 

Face à ces deux positions qui au final évacuent l'idée d'une participation active de l'Afrique, il me semble que la science-fiction africaine a un rôle à jouer. Celui d’écrire des histoires dans lesquelles il n’est fait table rase ni du passé, ni de la différence, ni de l’empathie, ni de la Nature et de la magie. Un monde multiple et donc chaotique mais singulièrement vivant. 


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11 years ago

Interview of Kenyan film writer/director Wanuri Kahiu, about "Africa and science fiction", in reference to the sci-fi movie she wrote and directed: Pumzi, 2009 [trailer: http://youtu.be/3elKofS43xM]

This interview is part of the exhibition "Si ce monde vous déplaît" at the FRAC Lorraine, Metz (France). More details about this event here: http://www.fraclorraine.org/explorez/artsvisuels/266]


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11 years ago

Mort d’un jeune Guinéen dans le Port de Marseille

Mort D’un Jeune Guinéen Dans Le Port De Marseille

Image : La photo de l'américain John Stanmeyer qui a remporté le World Press Photo 2013 *

Depuis quelques jours le titre de ce terrible « fait divers » circule dans la presse et les réseaux sociaux liés aux questions de droit d'asile et d'immigration.

Après vingt-cinq jours de voyage en mer et arrivés à Marseille le 10 décembre, deux jeunes guinéens font une demande d'asile qui leur est refusée par la Police Aux Frontières avec notification de refus d'entrée sur le territoire. Les deux jeunes hommes sont immédiatement remis dans un bateau qui est censé les ramener à leur point de départ. C'est en tentant de s'échapper à la nage qu'un des deux meurt par noyade, à l'entrée du port de Marseille.

Je repense à ce passage dans Pour la paix perpétuelle d’Emmanuel Kant : « Hospitalité signifie le droit qu’à un étranger arrivant sur le territoire d’un autre de ne pas être traité en ennemi par ce dernier [...], le droit qui revient à tout être humain de se proposer comme membre d’une société, en vertu du droit à la commune possession de la surface de la Terre, laquelle, étant une sphère, ne permet pas aux hommes de se disperser à l’infini, mais les contraint à supporter malgré tout leur propre coexistence, personne, n’ayant plus qu’un autre le droit de se trouver en un endroit quelconque de la terre ».

Je repense à ce passage de L'Intrus de Jean-Luc Nancy : « L'intrus s'introduit de force, en tous cas sans droit ni sans avoir d'abord été admis. Il faut qu'il y ait de l'intrus dans l'étranger, sans quoi il perd son étrangeté. S'il a déjà droit d'entrée et de séjour, s'il est attendu et reçu sans que rien de lui reste hors d'attente ni hors d'accueil, il n'est plus l'intrus, mais il n'est plus, non plus, l'étranger. Aussi n'est-il ni logiquement recevable, ni éthiquement admissible, d'exclure toute intrusion dans la venue de l'étranger. […] Accueillir l'étranger, il faut bien que ce soit aussi éprouver son intrusion. »

Je repense à La Blessure, le film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval qui ne nous épargne ni le non respect par la Police des droits élémentaires des demandeurs d’asile, ni la violence qui accompagne les reconduites, ni l’errance qui sera le sort de ceux qui pourront finalement rester.

Je repense à Abasse NDione et son roman Mbëkë mi. A l’assaut des vagues de l’Atlantique. témoignage de ceux qui ne veulent pas être la variable d’ajustement dans leur pays mais qui ce faisant endossent le statut de damnés de la terre.

Combien de films, de livres, d’images faudra-t-il encore produire pour rendre insupportable le fait de mourir pour avoir refusé l’assignation à la misère?

La photo de l'américain John Stanmeyer, illuminée uniquement par le clair de lune et les écrans de téléphones portables, a été prise en février 2013 sur une plage de Djibouti, lieu de transit des migrants en provenance de la Somalie, de l'Éthiopie ou de l'Érythrée. La photo de John Stanmeyer «est connectée à tant d'autres sujets: elle ouvre la discussion au sujet des technologies, de la mondialisation, des migrations, de la pauvreté, de l'aliénation, d'humanité», a déclaré un membre du jury, Jillian Edelstein.


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11 years ago

Wangechi Mutu and Her Post Human Kenyan Mutants by Edgar Arceneaux

Edgar Arceneaux: I did have a third category of how I see you using materials, which is synthetics, be it hair, mylar, sheets of vinyls that look like wood. These are things that have the qualities of being natural but are actually made with machines. Blurring the lines between organic and synthetic imbues your backgrounds with additional associations to concepts of science fiction. When we talked about particles, bleeds, and strains of interactions in your art materials, these are also the same fear-inducing qualities of the antagonist in much of science fiction, fantasy and horror genres films today. Dispersions of airborne viruses producing zombies or wiping out of society with an incurable disease, or on the genetic level, dealing with bio-technology, genetic manipulation, mutation, genetically altered foods and the cloning of human beings. All cause radical restructuring and conflict within both the human body, as well as the societal body. In most Hollywood films, disfigurement is treated as something to be suppressed, pushed back into the shadows, but in your work, you use it as a means to dispel illusions. In spite of that, your work is very seductive to so many people, could you talk about why you think that is?

Wangechi Mutu: I don't even know what people are actually seeing, I can only see through my eyes, or how it feels to be making it, or what if feels like to see these characters created in their environments. I do know that I have a deep fascination in what is considered to be "not-normal," what is considered to be the quintessential look where an ethnicity is considered to be normal. Who came up with and why? What is the purpose of coming up with those delineations and categories? In many ways I see it as a thread running through my work. I see it in pinups, in female insects to cyborgs, everything has this question of beauty, appearance, perception, our claim to understand a person's history and their intentions is based on appearance. That is why I play with this notion of what draws you in, what gives you a sense of comfort, gives you a set of codes that allows you to judge this person. "Oh, I know this person, they're morally in the right place," and I can therefore allow them in. As a non-American, as someone bureaucratically and officially alien, that term itself raises questions about what that means anyway. If you see any depictions of alien in Hollywood or mass media and apply it to yourself, there is inevitably going to be this disconnect or questioning. That's where some of those things come from.


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11 years ago

New Kenyan Sci-Fi Series Imagines Immigration In Reverse, As Africa Becomes World’s Oasis

At a time when Africa receives 50,000 Greencard Lottery wins each year to migrate to the US alone, this new production series seeks to address ongoing immigration issues within the world. It is also expected to change the negative portrayal of Africa as a poverty stricken continent to that of an avenue for development, of which, would gradually discourage youth from seeking “greener pastures” abroad. As the brain child of Dr. Marc Rigaudis, directed by Cherie Lindiwe from USIU, the new plot revolves around a young couple embarking on a treacherous journey to reach mankind’s last cradle of hope, Africa. However, the couple must beat the impossible odds, experience great sacrifice yet keep their faith before their goal can be achieved.

H/T Shadow and Act


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11 years ago

Enfin, la sortie en français du roman de Nnedi Okorafor "Who Fears Death"

Enfin, La Sortie En Français Du Roman De Nnedi Okorafor "Who Fears Death"

Bien qu'elle en ait publié d'autres auparavant, le roman de l'écrivaine américano-nigeriane Nnedi Okorafor sorti en 2010 qui a reçu le prix World Fantasy Award en 2011 "Who Fears Death", est régulièrement cité comme une référence dans la littérature de science-fiction africaine. C'est une très bonne nouvelle qu'il soit maintenant disponible en français grâce au label Eclipse.

Nnedi Okorafor qui revendique sa double appartenance et fait du Nigeria sa "muse", a trouvé dans la science-fiction et la fantasy le genre parfait pour déconstruire les dichotomies tradition/modernité, science/magie ou encore rationalité/superstitions.

Le label Eclipse qui maintenant fait partie de la maison d'édition Panini Books a également édité en 2011 la version en français de "Zoo City" de la sud-africaine Lauren Beukes.

Quelques liens :

une interview traduite en français de Nnedi Okorafor : http://tinyurl.com/nzqsef8

Et une critique du roman : http://tinyurl.com/q9vssph

11 years ago

La science-fiction, outil créatif et politique qui engage à penser le passé, le présent et le futur de l’Afrique

La Science-fiction, Outil Créatif Et Politique Qui Engage à Penser Le Passé, Le Présent Et Le Futur

Dessin: diving belle / drawing and glass beads / 42cm x 22cm / 2011

La Science-fiction, Outil Créatif Et Politique Qui Engage à Penser Le Passé, Le Présent Et Le Futur

Pamela Phatsimo Sunstrum vit et travaille en Afrique du Sud. Artiste et chercheuse au Centre for Creative Art of Africa de l’Université de Wits à Johannesburg, elle cherche à travers le dessin, la vidéo, la performance et l'installation, à faire dialoguer science, mythologie et visions du futur. Elle défend l’idée d’une émergence de la science-fiction dans l’art, la littérature et la culture populaire en Afrique —distincte de l’Afrofuturism— qui fonctionnerait comme un outil créatif et politique permettant aux africains d’analyser le présent, d’imaginer de nouveaux futurs possibles et de réinterpréter la mythologie à travers la catégorie de la science-fiction.

Dessin: strato 1 / drawing / 30 x 30 cm / 2011

Le travail de Pamela Phatsimo Sunstrum est présenté en France dans le cadre de l’exposition "Spectaculaire" conçue par les ateliers internationaux du Frac des Pays de la Loire en collaboration avec la commissaire sud-africaine, Nontobeko Ntombela.

Avec "Un-Fathom", qui cite le "Voyage au centre de la terre" de Jules Verne, Pamela Phatsimo Sunstrum rend hommage au maître de la science-fiction et fait référence à la tradition du voyage de découverte et d'exploration qui marque son époque. Elle réitère également l'observation selon laquelle " la mythologie et la science tentent de construire et déconstruire les même mystères —à savoir : la nature, l'histoire, le sens et l'avenir des choses."

La Science-fiction, Outil Créatif Et Politique Qui Engage à Penser Le Passé, Le Présent Et Le Futur

Dessin: Un-Fatom / brou de noix et crayon sur papier / 140 x 300 cm / 2013

"Géomance" qui complète son exposition suggère l'intrication de la géologie et de la divination. C'est également le nom de la performance qu'elle a conçu avec l'artiste Thenjiwe Nkosi et sur laquelle je reviendrai.

La Science-fiction, Outil Créatif Et Politique Qui Engage à Penser Le Passé, Le Présent Et Le Futur

Geomance / matériaux divers / 2013

La Science-fiction, Outil Créatif Et Politique Qui Engage à Penser Le Passé, Le Présent Et Le Futur

Dessin: Un-Fatom / brou de noix et crayon sur papier / 140 x 300 cm / 2013

Jusqu’au 19 janvier 2014, l’exposition présente les travaux des artistes sud-africains Donna Kukuma, Pamela Phatsimo Sunstrum, Thenjiwe Nkosi et Madeyoulook. C’est un événement associé à la Saison Afrique du Sud - France.


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11 years ago

Afrimakers, un projet d'initiation des jeunes aux nouvelles démarches scientifiques

Afrimakers, Un Projet D'initiation Des Jeunes Aux Nouvelles Démarches Scientifiques
Afrimakers, Un Projet D'initiation Des Jeunes Aux Nouvelles Démarches Scientifiques

Images: makerfaire Africa, Lagos, atelier Hackidemia.

« Les mouvements d'ouverture qui ont caractérisé le web (open source, open innovation, open data, open science, open education) ne concernent plus seulement une avant-garde de programmeurs idéalistes. Ils ont donné naissance, notamment sur les campus américains, à une nouvelle culture de la transmission, de l'apprentissage et de l'innovation. Ils bouleversent aujourd'hui jusqu'aux organisations les plus rigoureuses, y compris la recherche scientifique. De nombreuses activités il y a peu très élitistes, doivent désormais apprendre à s'adresser au plus grand nombre et à puiser dans la force créatrice de ce grand nombre. » François Taddei

Hackidemia est un principe de « laboratoire mobile » conçu par Stefania Druga, qui a pour objectif de familiariser les jeunes enfants et les adolescents aux sciences et aux technologies numériques par l’appropriation directe et le jeu. Pour Stefania Druga, qui a été formée à l’ingénierie pédagogique au Centre de Recherches Interdisciplinaires de l’Université de Paris Descartes dirigé par François Taddei, il est important que les enfants mettent « la main à la pâte »,  expérimentent, créent des robots et des prototypes pour découvrir et comprendre comment ça marche. C’est le passage idéal pour pouvoir accéder par la suite à des technologies plus complexes. Savoirs-faire partagés, créativité, mutualisation, propagation virale sont les bases de son organisation. 

J’ai pu voir Stéfania à l’œuvre à Lagos l’année dernière pendant la Makerfaire Africa lors d’ateliers remarquablement bien menés. Elle revient -au sein d'un groupe élargi- avec le projet Afrimakers qui vise à ouvrir des hubs de formation dans sept villes en Afrique l’année prochaine et lance une campagne de crowdfunding. A suivre donc...


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11 years ago
Paris, 18 Octobre 2013, 13.00, Les Lycéens Sont Dans La Rue Pour Protester Contre La Stratégie Du Gouvernement

Paris, 18 octobre 2013, 13.00, les lycéens sont dans la rue pour protester contre la stratégie du gouvernement qui consiste à spectaculariser les reconduites à la frontière des immigrés continuant ainsi fragiliser les plus vulnérables.


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Ce soir : Achille Mbembe en discussion avec Elsa Dorlin, Éric Fassin et Nacira Guénif-Souilamas

Ce Soir : Achille Mbembe En Discussion Avec Elsa Dorlin, Éric Fassin Et Nacira Guénif-Souilamas

Jeudi 17 octobre 2013, 18.00-20.00 - Salle D02, Université Paris 8 Saint-Denis.

C’est une rencontre intéressante car Achille Mbembe vient présenter son dernier ouvrage au Laboratoire des Théories du Politique de l’Université de Paris Saint-Denis et discute avec trois chercheurs importants qui interrogent sans cesse la marge et l’ailleurs pour décortiquer les mécanismes politiques économiques et sociaux à l’œuvre dans la société française contemporaine.


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11 years ago

Abahlali baseMjondolo. Ce que Nelson Mandela doit encore aux pauvres

Abahlali BaseMjondolo. Ce Que Nelson Mandela Doit Encore Aux Pauvres

En 2005, onze ans après l’élection de Nelson Mandela et l’arrivée au pouvoir de l’ANC, quelques centaines de femmes et d’hommes habitant le bidonville de Kennedy Road à Durban (KwaZuluNatal) décidaient de se mobiliser contre la promesse non tenue par la municipalité de leur fournir des logements salubres. Ils marquaient ainsi l’acte de naissance d’Abahlali baseMjondolo (AbM), en Zulu « les habitants des bidonvilles », un mouvement de la base et pour la base (grass root) qui allait bientôt devenir la plus grande organisation sociale militante autonome d’Afrique du Sud. Sur le mode de ce que sera Occupy, quelques années plus tard : occupation de l’espace urbain, dénonciation des privilèges d’une élite au détriment du peuple, expérience de fonctionnement démocratique, le mouvement va très vite s’organiser pour devenir un laboratoire de la contestation de la gestion libérale du gouvernement.

Un film, Dear Mandela, sorti en 2012, documente la lutte de ces femmes et de ces hommes et revient sur ce qui est leur plus grande victoire : le droit des pauvres à parler en leur nom 1.

Si le titre du film fait explicitement référence à Nelson Mandela c’est que, vivant, il incarne la question de l’apartheid et représente encore un rempart symbolique contre ses résurgences dans la société sud-africaine contemporaine. Le Black Economic Empowerment program (BEE) mis en place en 2001et visant à réparer les inégalités raciales a contribué à l’émergence d’une classe moyenne et d’une bourgeoise noire mais n’a pas permis à la grande majorité de sortir de la misère. Pire encore, l’entrée de l’Afrique du Sud dans l’économie néolibérale au début des années 2000 a eu pour conséquence immédiate la transformation d’une grande partie de la population en une classe de parias faisant, comme le dit Achille Mbembe dans l’introduction de son nouvel ouvrage Critique de la raison nègre, « l’objet de relégation dans une ‘humanité superflue’, livrée à l’abandon, et dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement » 2. Relégation qui s’est opérée sous une forme de séparation spatiale consistant à cacher les pauvres loin des villes et des centres économiques.

Abahlali BaseMjondolo. Ce Que Nelson Mandela Doit Encore Aux Pauvres

C’est d’abord pour dénoncer et combattre cette nouvelle forme d’apartheid que s’est formé Abahlali baseMjondolo. Qualifiée de « Troisième force » en référence aux manipulations autrefois orchestrées par le gouvernement de l’apartheid pour diviser la population noire, AbM par la voix de son leader Sibusiso Innocent Zikode (ou S’bu Zikode), s’est approprié la référence pour dénoncer une criminalisation de la pauvreté qui passe encore par une rhétorique malheureusement bien connue. Mais aussi pour annoncer qu’ils ne déposeront pas les armes avant qu’une quatrième force advienne prenant en compte le droit des plus fragiles et des plus pauvres à accéder à une vie meilleure.

”Nous sommes animés par la Troisième Force, celle de la souffrance des pauvres. Ceux qui nous ont trahi sont la deuxième force. La première force a été notre lutte contre l’apartheid. La Troisième Force s’arrêtera lorsque la quatrième force viendra. La quatrième force c’est la terre, le logement, l’eau, l’électricité, les soins de santé, l’éducation et le travail. Nous ne demandons que le fondamental - et non le luxe. C’est la lutte des pauvres. Il est temps que les pauvres eux-mêmes démontrent que l’on peut être pauvre dans la vie, mais pas en soi.” S’bu Zikode 3

Abahlali BaseMjondolo. Ce Que Nelson Mandela Doit Encore Aux Pauvres

La Constitution sud-africaine

Article 26. logement

Chacun a le droit d’avoir accès à un logement convenable. L’Etat doit prendre les mesures législatives et toutes autres mesures raisonnables, compte-tenu des ressources disponibles, pour parvenir à la réalisation progressive de ce droit. Nul ne peut être expulsé de sa maison ou voir sa maison démolie, sans une ordonnance du tribunal rendue après examen de toutes les circonstances pertinentes. Aucune loi ne peut autoriser d’expulsions arbitraires. 4

Le film tourné entre 2007 et 2010 documente le combat le plus emblématique d’AbM qui sera de s’opposer au Slums Act - un arêté de 2007 visant à éradiquer les bidonvilles péri-urbains dans le KwaZulu-Natal. La victoire en 2009 sera là encore marquée par la figure tutélaire de Nelson Mandela lorsque la cour suprême de Johannesburg jugera le Slums Act non conforme à la Constitution qui fut promulguée en 1996 par le « Père de la Nation ».

Mais le mouvement ne s’est pas seulement mobilisé pour le droit des pauvres à la ville. Il a mis en place une politique d’autogestion sociale apportant un soutien matériel réel aux habitants des bidonvilles. Nourri par une démarche intellectuelle radicale notamment grâce à son premier président S’bu Zikode, intellectuel autodidacte et à des intellectuels sud-africains qui ont très tôt rejoint le mouvement tels que Nigel Gibson ou Richard Pithouse, il a donné corps à une université qui prône l’accès à la connaissance par un aller-retour constant entre le « savoir » et le « faire ». Au cours de ces séances de leaving learning, Jacques Rancière et Frantz Fanon mais aussi toutes les luttes d’émancipation de par le monde, sont invoqués et servent de base de réflexion aux revendications de dignité, de reconnaissance, d’égalité et d’éducation qui sont portées comme autant d’actes politiques. Car c’est bien le terrain politique qu’AbM compte occuper quand il brandit le slogan : « Sans terre, ni toit, pas de vote ».

Comme le montre bien le film, le mouvement a fait l’objet de constantes tentatives d’intimidations et de menaces réelles de dislocation, ce qui a eu pour un effet un relatif affaiblissement ces dernières années. Mais il fait de nouveau parler de lui comme l’atteste sa page Facebook et continue surtout de prendre part activement aux revendications sociales qui secouent la nation arc-en-ciel.

Dans un récent et beau portrait fait de lui, Sibusiso Innocent Zikode annonce à qui veut bien l’entendre ” Le premier Nelson Mandela était Jésus-Christ. Le deuxième, Nelson Rolihlahla Mandela. Le troisième Nelson Mandela est « tous les pauvres du monde.” 5

Abahlali baseMjondolo prouve qu’il est possible de mener le combat contre les formes les plus oppressives de gouvernement des hommes qu’elles soient politiques ou économiques. C’est la meilleure nouvelle de ce film qui doit circuler et la médiatisation du mouvement avec 6.

A lire aussi : Sabine Cessou, « Trois émeutes par jour en Afrique du Sud », Le Monde diplomatique, mars 2013.

Notes

Dear Mandela • Réalisateurs : Dara KELL et Christopher NIZZA • Afrique du Sud / USA • 2012 • 93 minutes • Anglais / Zoulou • www.dearmandela.com ↩︎

Achille MBEMBE, Critique de la raison nègre, La Découverte, octobre 2013. ↩︎

« We are driven by the Third Force, the suffering of the poor. Our betrayers are the Second Force. The First Force was our struggle against apartheid. The Third Force will stop when the Fourth Force comes. The Fourth Force is land, housing, water, electricity, health care, education and work. We are only asking what is basic – not what is luxurious. This is the struggle of the poor. The time has come for the poor to show themselves that we can be poor in life but not in mind. » S’bu Zikode. http://abahlali.org/?p=17 ↩︎

Article 26 de la Constitution sud-africaine ”_26. Housing « Everyone has the right to have access to adequate housing. The state must take reasonable legislative and other measures, within its available resources, to achieve the progressive realisation of this right. No one may be evicted from their home, or have their home demolished, without an order of court made after considering all the relevant circumstances. No legislation may permit arbitrary evictions. » ↩︎

« The first Nelson Mandela was Jesus Christ. The second was Nelson Rolihlahla Mandela. The third Nelson Mandela are the poor people of the world. » ↩︎

Le film a beaucoup tourné dans les festivals et les réalisateurs espèrent le diffuser plus en Afrique, au Mali notamment. Voir la page Facebook : https://www.facebook.com/dearmandela ↩︎


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