The Sirens, 1956, by Haitian artist Rigaud Benoit
Accepting submissions for Afrofuturist Unconference, 10th October 2015! Guest Speakers always welcome - we are particularly reaching out to black animators, filmmakers and hackers who are interested in screening their work and leading workshops at our event. Send all enquiries to afrofutures.uk@gmail.com
Carte Ushahidi © : Jon Gosier
(Article initialement paru le 2 octobre 2012 dans Gaite Live, le magazine de la Gaité lyrique).
En médiatisant les effets dévastateurs de l’utilisation de matériaux rares dans la fabrication des appareils électroniques, artistes et hacktivistes mettent l’Afrique au centre du débat que soulève la relation entre technologies et environnement. Mais en combattant la face sombre de la révolution numérique, gare à ne pas nourrir le fantasme d’une Afrique au cœur des ténèbres.
En mai dernier, les Anonymous attaquaient bruyamment les sites de plusieurs multinationales afin de dénoncer l’implication des fabricants de téléphones mobiles et des géants de l’industrie chimique tels que Dell, Panasonic, Sony, LG, Nokia, Samsung ou le chimiste allemand Bayer dans le « trafic du coltan » qui sévit depuis plusieurs décennies à l’Est du Congo. Réagissant à l’alerte lancée par le ministre des Mines de la province du Nord Kivu suite à un regain de violence entre les différentes forces qui s’opposent pour le contrôle des zones d’extraction des minerais, leur action baptisée « Opération Coltan » devait mettre sur le devant de la scène la relation qui lie l’Afrique aux nouvelles technologies à travers le couple infernal minerais et conflits.
Si l’Afrique reste la zone la moins équipée de la planète, elle est paradoxalement au cœur de la révolution numérique car elle possède les précieux minéraux qui entrent dans la fabrication des téléphones, ordinateurs portables, consoles de jeux et dans la majorité des produits de l’industrie électronique. Les principaux minerais concernés sont : la cassitérite (minerai d’étain), le coltan (pour colombo-tantalite, un minéral mixte de tantale et niobium et qui permet d’obtenir le fameux tantale), la wolframite (minerai de tungstène) et l’or. L’étain sert à fabriquer des soudures pour les circuits imprimés électroniques ; le tantale, des condensateurs - minuscules pièces servant à stocker l’électricité ; le tungstène fournit la fonction de vibration des téléphones portables ; et l’or est employé comme revêtement des fils électriques. L’augmentation spectaculaire des quantités fabriquées conjuguée à la miniaturisation des appareils électroniques a entrainé l’explosion de la demande, provoquant au niveau mondial une lutte pour l’approvisionnement. Ce phénomène, combiné aux luttes pour la rente au niveau national, nourrit les luttes armées qui sévissent depuis la fin des années 1990 dans des zones au sous-sol particulièrement bien doté comme celui de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce pays dispose d’énormes ressources naturelles particulièrement convoitées par l’industrie de l’électronique. Par exemple, plus des deux tiers des gisements mondiaux de coltan sont concentrés dans les provinces du Nord et Sud Kivu et du Maniema, à l’est du pays, près de la frontière avec le Rwanda. Sur son site Appfrica, Jonathan Gosier à procédé au recoupement des informations sur le suivi des crises cartographiées par Ushahidi et des zones où le coltan est exploité, mettant en évidence le chevauchement des deux cartes. (1) Dans le graphique, les zones rouges représentent les signalement de violences sur le site Ushahidi tandis que les zones bleues illustrent les zones d'exploitation du coltan. « L’exploitation du coltan a causé la destruction de l'écosystème congolais ainsi que des gorilles qui y vivaient. Plus de 10 000 agriculteurs ont été contraints de devenir des mineurs soumis à des conditions de travail exténuantes et à la violence des gangs constitués de rebelles qui font de la contrebande des minéraux. [...] Jusqu’à présent, les perdants sont la population de ce pays, les gagnants sont les multinationales. » Anonymous - Extrait du communiqué de presse du 03/05/2012 (traduction)
Sous la bannière d’“Operation Green Rights” rassemblant les Anonymous sensibles à la cause écologique, une série d’appels a donc été lancée à partir du 3 mai afin de « faire tomber » les sites des « Seigneurs du Coltan », ces multinationales accusées de s’approvisionner dans la région sans tenir compte des dégâts causés sur les hommes et la nature. Se succéderont ainsi du 10 au 12 mai les attaques des sites commerciaux comme celui de Sony ou Bayer.
Comme d’habitude, les Anonymous ont le talent de faire s’agiter la blogosphère et de mobiliser les médias. Mais la lutte contre l’extraction des minerais servant à l’industrie électronique par les utilisateurs eux-mêmes est enclenchée depuis des années. Des documentaires ont déjà été réalisés afin de dénoncer les filières d’extraction et leur liens avec les conflits meurtriers en RDC. Citons Killer Coltan réalisé par un journaliste congolais, Mvemba Dizolele, en 2006, Blood Coltan, un documentaire en français de Patrick Forestier sorti en 2007 ou encore Blood in the mobile réalisé par le danois Frank Piasecki Poulsen et diffusé en 2010. Motherboard TV - la branche vidéo du magazine Vice, a aussi produit un web documentaire.
Blood in the Mobile Official Trailer
Les artistes également se sont emparés du sujet. Steve McQueen a produit en 2007 un film en 35 mm, Gravesend. Tantalum Memorial (2008) est une installation conçues par les artistes Graham Harwood, Richard Wright et Matsuko Yokokoji qui fonctionne en lien avec la communauté congolaise de Londres. Ground/Overground/Underground (2009) est aussi une œuvre collaborative conçue par le collectif franco-congolais Mowoso.
En 2009, Jaromil, artiste multimédia et activiste provoque une rencontre / conférence sur le sujet lors du festival berlinois Transmediale et appelle à éteindre symboliquement les équipements électroniques pendant 24 heures partout dans le monde. http://www.transmediale.de/jaromil-presents-coltan-and-blood
La vidéo de “Tantalum Memorial”, 2008. Harwood, Wright et Yokokoji : http://www.transmediale.de/en/node/3076/
Il est indéniable que ces actions de sensibilisation du public/consommateur occidental exercent une certaine pression sur les grands groupes qui promettent d’être plus exigeants sur les filières d’approvisionnement. En août 2010 le congrès américain a adopté une disposition, dans la loi Dodd Frank, qui oblige les entreprises américaines à publier la liste de leurs fournisseurs de minerais pour les produits vendus aux Etats-Unis. Mais actuellement aucune loi n’interdit l’utilisation de ces « minerais du conflit » dans les appareils électroniques que ce soit dans l’Union Européenne ou aux Etats-Unis. Il n’existe aucun téléphone portable qui soit garanti sans « minerais du conflit ». Toutes ces initiatives laissent donc un goût amer et démontrent l’incapacité actuelle des utilisateurs à changer les choses. Elles pourraient aussi avoir l’effet pervers de continuer à assimiler l’Afrique au continent de tous les dangers. Le registre verbal employé : « apocalypse », « chaos », « morts atroces », associé aux images de villes dévastées, aux expéditions dignes des pires voyages au bout de l’enfer, dressent un tableau terrifiant de cette partie du monde, perpétuant cette image d’une Afrique au cœur des ténèbres.
Depuis quelques temps cependant une troisième voie se dessine, celle du commerce équitable. Aux Pays-Bas, deux agences spécialisées dans les technologies numériques et l’innovation sociale lancent FairPhone dont l’objectif est de produire des téléphones mobiles équitables. Un autre projet fait également parler de lui depuis quelques mois : c’est celui de Fairtrade Electronic. Il s’agit ici de s’appuyer sur un partage des savoir-faire et des ressources afin d’élaborer un cahier des charges de production permettant de fabriquer de l’électronique équitable ou « apaisée » (les mots sont importants) non polluante et qui intègre des salaires justes pour toute la filière, de l’extraction à la distribution. C’est une nouvelle étape, car comme le dit Morgan Segui, le porteur de ce projet : « Je ne veux pas vivre sans électronique ni sans réseaux, on va donc en produire, et je veux les mettre en place d’une manière humano-centrée ».
Oulimata Gueye
Documents et liens Pétition en ligne : http://www.change.org/petitions/ceo-of-apple-inc-make-a-conflict-free-product-that-includes-minerals-from-eastern-congo?utm_source=press&utm_content=petition&utm_campaign=en_usa_hr&utm_term=Apple-Conflict-Minerals Owni : Anonymous contre Bayer, Sony, LG, Samsung http://owni.fr/2012/05/11/anonymous-attaque-bayerd-sony-lg-samsun/ MCD n°65, « L’internet voit vert », Janv-fev 2012 Apoli Bertrand Kameni, Minerais stratégiques, PUF, 2010. http://www.puf.com/Autres_Collections:Minerais_stratégiques
Time is not a general framework but a provisional result of the connections among entities. Modern discipline has reassembled, hooked together, systematized the cohort of contemporary elements to hold it together and thus to eliminate those that do not belong to the system. This attempt has failed; it has always failed. There are no longer - has never been - anything but elements that elude the system, objects whose date and duration are uncertain. It is not only the Bedouins and the !Kung who mix up transistors and traditional behaviours, plastic buckets and animal-skin buckets. What country could not be called ‘a land of contrasts’?
Bruno Latour, We Have Never Been Modern (1991)
Breathtaking Photos of Witch Doctors and Healers Reveal the Spiritual Diversity of Bolivia
August Černigoj, The Rebellion of the Young, 1972
Kerry James Marshall, Black Artist (Studio View), 2002
Participer c'est prendre part, apporter une part et bénéficier, nous dit Joelle Zask dans Participer. C'est la philosophie de Dieuf Dieul - faire et prendre, en wolof- un des groupes qui a fait la musique sénégalaise des années 1970-1980.
Making Africa - A continent of Contemporary Design Architecture of Independence - African Modernism Vitra Design Museum & Vitra Design Museum Gallery, Bâle - Suisse / Février - Septembre 2015
1962-1970, Abidjan
© Iwan Baan, Hôtel Ivoire, Abidjan (Côte d’Ivoire), Heinz Fenchel et Thomas Leiterdorf, 1962-1970. (Vitra Design Museum)
2081, Lagos
© Olalekan Jeyifous (vigilism.com) et Wale Oyejide (ikirejones.com),“Idumota Market, Lagos 2081”.
Depuis quelques années, l’Europe redécouvre une Afrique porteuse d’une liberté et d’une capacité d’innovation qu’elle semble lui envier. Si le continent séduit c’est parce qu’il montre, du Sénégal au Kenya, du Niger à l’Afrique du Sud, le visage d’une hypermodernité faite d’une culture urbaine, cosmopolite et technophile. Cette « actualité » nous renvoie à une autre inscription historique de l’Afrique comme dernière frontière de la modernité aux yeux du monde occidental : « les Indépendances ».
1957, 1958, 1960, années phare du continent africain. De plus en plus nombreux, les pays colonisés accèdent à l’Indépendance, faisant de l’Afrique le dernier terrain en date du laboratoire de la contemporanéité. Cette dynamique va en partie se concrétiser par l’émergence d’une architecture expérimentale voire futuriste, espace concret de la nouvelle puissance d’action des jeunes nations continentales.
Mais projets utopiques et réalisations concrètes vont progressivement tomber dans l’oubli et en 2010 lorsqu’il s’agit de fêter les cinquantenaires des indépendances africaines, de nombreuses voix s’élèvent pour regretter qu’il n’y ait rien à célébrer.[1]
2015, le regard médiatique a de nouveau changé. En effet, depuis quelques années, l’Afrique est le continent des pourcentages de croissance insolents eu égard aux maigres performances des pays occidentaux et européens en particulier. En 2050, un quart de la population mondiale vivra en Afrique dont la moitié dans les villes et en 2100, le continent abritera 4,2 milliards d’êtres humains.[2] C’est la région la plus dynamique au monde en matière de croissance et d’impact de la téléphonie mobile.[3] Limités aux usages des technologies il y a peu de temps encore, les africains rejoignent les acteurs de la révolution numérique. C’est vertigineux !
Mais plus fondamentalement encore, si l’Afrique est importante c’est “ parce qu’un milliard de personnes vivent en Afrique et se positionnent chaque jour dans des structures de pensée imaginatives et conceptuelles extrêmement complexes, de façon à promouvoir les idées, la vie et les communautés, mais aussi les théories des objets, des consommateurs et leurs articulations ”, souligne Okwui Enwezor, le directeur artistique de la prochaine Biennale Internationale de Venise. Et il rappelle judicieusement, “ avant d’être à la mode, l’Afrique existe déjà en tant que telle ”.
© Iwan Baan, "Chai House, (Architects unknown)," Nairobi, ca. 1970. (Vitra Design Museum)
Il n’est donc pas étonnant que ces deux périodes soient mises en parallèle dans la double exposition du Vitra Design Museum de Bâle qui tient actuellement sur le prestigieux campus de la société Vitra en Suisse.
La première, Architecture of Independence - African Modernism qui se tient à la Vitra Design Museum Gallery est relativement modeste dans sa présentation mais majeure de part la qualité du travail de recherche et de documentation. L’exposition documente les grands chantiers post-indépendances qui vont faire du continent un acteur remarquable de l’histoire récente de l’architecture. Une cinquantaine de bâtiments sont passés en revue, parmi lesquels le prestigieux hôtel Ivoire d’Abidjan (1963-1970) qui marquera un moment des échanges avec Israel —dont la récente accession à l’Indépendance (1948) en fait un compagnon naturel et un partenaire dans le processus d’émancipation. Les pavillons de la Foire Internationale de Dakar (FIDAK) (1974) conçue par les architectes français Lamoureux, Marin et Bonamy. L’Assemblée Nationale de Zambie à Lusaka (1966), ou encore l’incroyable discothèque de Nairobi, la Chai House (années 1960), aux allures d’OVNI qui a malheureusement été détruite en 2014. L’exposition est basée sur les recherches de Manuel Herz, architecte et auteur. Elle présente de précieux documents d’archives, plans, cartes postales, coupures de presse, reportages filmés, textes. Un ouvrage riche en iconographie African Modernism, accompagne l’événement.
© Iwan Baan, La Pyramide, Abidjan (Côte d’Ivoire), Rinaldo Olivieri, 1973. (Vitra Design Museum)
La seconde exposition est audacieuse, autant dans le positionnement que dans le format de présentation des œuvres.
En effet « Making Africa. A continent of Contemporary design », a pour ambition de « renouveler le regard sur le design contemporain en Afrique » et entend mettre en évidence l’importance et la pertinence des réponses apportées au quotidien par les africains pour faire face aux conditions de vie locales si souvent chaotiques.
Comme le souligne les organisateurs, loin d’être cantonnée à des productions artisanales pour attentes exotiques, « l’Afrique se fait une terre d’expérimentation des nouvelles approches et solutions qui seront employées dans le monde entier : le design du XXIe siècle et ses effets futurs sont ici bien visibles ».
© Vigilism, Cardboard Cityscape, 2014 © Olalekan Jeyifous
Ici, les artistes, designers, chercheurs, ne se revendiquent ni magiciens, ni gourous, leurs productions n’entendent pas s’inscrire dans une démarche monumentale. L’heure est productions tangibles, aux expériences collaboratives, aux utopies réalisées dans un environnement immédiat.
Ils interrogent la pertinence de notions économiques telles que l’informel, politiques et sociales telles que le traitement de l’homosexualité ou la place de l’enseignement, ou encore sociétale comme le rôle des médias dans la constructions des identités. Films, productions vidéo, objets futuristes, jeux vidéo, mode, photographies, les frontières entre les disciplines sont volontairement balayées.
Dans ce monde à venir, marqué par d’intenses bouleversements économiques, technologiques, politiques et esthétiques, l’Afrique à de nouveau quelque chose à apporter au monde. Loin des ambitions monumentales des années 1960, les artistes du XXIe suggèrent que le futur c’est aujourd’hui et qu’il est cyberpunk!
Oulimata Gueye
Justin Plunkett, Con.Struct, 2013 © Justin Plunkett
Architecture of Independence. African Modernism : 20.02 - 31.05.2015
Making Africa. A continent of Contemporary design : 14.03 - 13.09.2015
Maker Library Network - 12.06 - 30.08.2015
L’exposition est divisée en quatre parties : le Prologue qui entend poser les éléments du débat et questionner le régime de représentation de l’Afrique aujourd’hui. I and We : la création est le fruit de recherches, de réflexion partagées, de réappropriation et d’expression de ces prises de position. Space and Object : dans une environnement majoritairement urbain comment penser l’espace, les technologies et les objets qui vont avec? Origin and Futur : le continent se tourne résolument vers le futur et réinterprète son futur antérieur.
10 noms à retenir :
XP & | Développer Design Ltd Tahir Carl Karmalli, Dennis Muraguri, Tonney Mugo Pierre-Christophe Gam Ynka Llori Phetogo Tshepo Mahasha Bull Doff Fabrice Monteiro Vigilism Kai Krause Saki Mafundikwa Selly Raby Kane
Expand Design Ltd, Splice, 2012 © Ifeanyi Oganwu
Notes :
[1] « Nous voici donc en 2010, cinquante ans après la décolonisation. Y a-t-il vraiment quoi que ce soit à commémorer ou faut-il au contraire tout reprendre ? Restauration autoritaire par-ci, multipartisme administratif par là ; ailleurs, maigres avancées au demeurant réversibles ; et, à peu près partout, niveaux très élevés de violence sociale, voire situations d’enkystement, de conflit larvé ou de guerre ouverte, sur fond d’une économie d’extraction qui, dans le droit fil de la logique mercantiliste coloniale, continue de faire la part belle à la prédation. Voilà, à quelques exceptions près, le paysage d’ensemble. » Achille Mbembe;http://www.courrierinternational.com/article/2010/04/01/aux-africains-de-se-battre
[2] Un quart de la population mondiale vivra en Afrique d'ici 2050, a annoncé mardi 12 août l'Unicef, alors que les taux de natalité continuent d'y augmenter rapidement. « Sur la base des tendances actuelles, d'ici 35 ans, 25 personnes sur 100 seront des Africains », selon un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance présenté à Johannesburg. A cette date, 40 % des enfants de moins de cinq ans dans le monde vivront sur le continent. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et première puissance économique du continent, représentera à lui seul 10 % des naissances dans le monde d'ici 2050. La population africaine, qui compte actuellement 1,2 milliard d'habitants, doublera d'ici le milieu du siècle et atteindra 4,2 milliards d'ici 2100, selon l'Unicef. Cette croissance démographique entraînera une surpopulation encore plus forte, et d'ici la fin des années 2030 la plupart des Africains vivront dans des villes. http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/12/en-2050-un-quart-de-la-population-mondiale-sera-africaine_4470663_3244.html
[3] http://www.agenceecofin.com/mobile/1311-15039-l-afrique-subsaharienne-la-region-la-plus-dynamique-du-monde-en-telephonie-mobile
I Will by Kwesi Abbensetts
P A R E N T S ’ T O U C H
Stills from: Boneshaker (2013), Afronauts (2014), Toughlove (unreleased) (all directed by Frances Bodomo & shot by Joshua James Richards)
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
201 posts