You deserve to take up space
Chimamanda Ngozi Adichie (via manufactoriel)
Future Sound of Mzansi - Documentary Trailer Johannesburg, ville mélomane, productrice de la première musique électronique du continent, le Kwaito, héritière revendiquée de l'Afrofuturisme avec Spoek Mathambo en figure de proue, scène de théâtre du ballet pantomime de musiciens dégingandés à l'instar d'un dj spoko. Tout cela méritait bien un film. Nthato Mokgata (aka Spoek Mathambo) s'y est attelé et on attend avec impatience de le voir en France.
Photographer Cristina de Middel’s Intoxicating Blend of Truth and Fiction
Wangechi Mutu, Primary Syphilitic Ulcers of the Cervix, 2005
Sept 2. #64bitsandmalachite
Africa SF, Paradoxa, avec en couverture une image de l’artiste sud-africain Tito Zungu.
" En 2010, Pumzi (2009) de Wanuri Kahiu, premier film kenyan de science-fiction, remportait le prix du meilleur court métrage au Festival du Film Indépendant de Cannes et District 9 (2009) de Neill Blomkamp, une co-production sud-africaine, était en lisse pour quatre Oscars. En 2011, l’américano-nigériane Nnedi Okorafor était la première auteure d’origine africaine à remporter le World Fantasy Award avec Who Fears Death (2010) et la sud-africaine Lauren Beukes était la première africaine a gagner le prix Arthur C. Clarke Award avec son second roman Zoo City (2010). En 2012, Ivor W. Hartmann publiait Afro SF, la première anthologie de science-fiction écrite par des écrivains africains.
Wanuri Kahiu adapte actuellement au cinéma le roman de Nnedi Okorafor; Neill Blomkamp a été promu au rang de faiseur de blockbusters hollywoodiens avec Elysium (2013); Ivor Hartman a en préparation un prochain volume de nouvelles et Leonardo DiCaprio a acheté les droits d’adaptation télé du nouveau roman de Lauren Beukes, The Shining Girls.
Si la science-fiction africaine n’est pas déjà là, elle arrive à grands pas. "
Ces lignes qui servent d’introduction à l’ouvrage Africa SF, paru en octobre 2013 et dirigé par l’universitaire anglais Mark Bould pour la maison d’édition américaine spécialisée dans la science-fiction, Paradoxa, pourraient à elles seules expliquer le pourquoi de ce livre : une actualité de la science-fiction africaine auréolée de succès médiatiques qui élargit les frontières du genre et justifie que des chercheurs et des universitaires se penchent sérieusement sur le phénomène.
Mark Bould pointe d’emblée la difficulté de l’exercice critique dans l’article qu’il consacre à trois romans emblématiques des périodes coloniales, post-coloniales et néolibérales : Qui se souvient de la mer de Mohammed Dib, La Vie et demie de Sony Labou Tansi et Utopia d’Ahmed Khaled Towfik. En choisissant de les relire à travers le prisme de la science-fiction, l’auteur se demande si il est possible / souhaitable / éthique d’inscrire ces œuvres dans une tradition littéraire occidentale sans procéder tout simplement d’une énième « réappropriation coloniale » : les européens cédant à l’attrait de « l’autre exoticisé » et « les auteurs de la périphérie redéfinissant une production locale à l’aune des gouts de la Métropole »
Pour aborder la SF africaine, il revient donc de se placer dans une perspective historique, d’examiner les rapports avec l’Occident, de penser contre le colonialisme et ses rémanences mais de penser également avec les capacités d’anticipation autochtones avec en toile de fond la globalisation et son modèle économique « star », l’ultra libéralisme.
C’est à partir de ces précautions méthodologiques que la vingtaine (19 précisément) de chercheurs, journalistes, écrivains, artistes a travaillé. Ils offrent de multiples pistes d’interprétations de ce qu’est cette SF africaine, de ses origines jusqu’à ses récents développements ainsi que ses liens diasporiques.
Parmi les nombreux articles tous aussi éclairants les uns que les autres, Malisa Kurtz fait une analyse très pertinente des deux romans cyberpunk de l’écrivaine sud-africaine Lauren Beukes, Moxiland et Zoo City qui fonctionnent comme des grilles d’interprétation de l’Afrique du Sud contemporaine. L’écrivaine se sert de fantômes, de lieux hantés et d'ex criminels « animalés » pour suggérer que dans la société post-apartheid se perpétue sous une forme nouvelle, la dichotomie propre à l’Afrique du Sud : la richesse de quelques uns obtenue par le travail et le maintien dans l’extrême pauvreté de la majorité.
Noah Tsika quant à lui revient sur Kajola (2009) de Omoniyi Akinmolayan qui restera gravé dans l’histoire du cinéma nigérian comme le premier film de science-fiction de Nollywood et la production la plus couteuse à ce jour. Or le film a immédiatement été déprogrammé quelques jours après la projection et est encore invisible à ce jour.
Dans son article l'artiste sud-africaine Pamela Phatsimo Sunstrum, défend l’usage de la SF comme outil créatif et politique permettant aux africains de réinterpréter la mythologie et les savoirs ancestraux, d’analyser le présent et d’imaginer de futurs possibles.
Il ne s'agit là que de quelques exemples, tous les articles sont passionnants car Africa SF participe à la démonstration que dans un monde multipolaire dont l’Occident n’est plus le centre, la science-fiction apparait comme un formidable potentiel imaginaire pour l’Afrique du XXIe siècle.
Oulimata Gueye
Lire également :
Dismantling the Echo Chamber: On Africa SF de Andrea Hairston parue dans la Los Angeles review of books.
Afrique et science-fiction. Un univers en pleine expansion.
Regarder :
Pumzi, le film : http://youtu.be/IlR7l_B86Fc
L’interview de Wanuri Kahiu dans ce blog
District 9, le trailer : http://youtu.be/7EAO96nYGGE
via adacreate 11 May 2014 - 12 May 2014 / “Global Black Consciousness” Hôtel Sokhamon, Dakar, Senegal
The Institute for Comparative Modernities (Cornell University) and the Institute of African American Affairs (New York University) will hold the international conference “Global Black Consciousness” on May 11 and 12, 2014, in Dakar, Senegal. The conference is coordinated by Margo Natalie Crawford and Salah Hassan (Cornell University) and Manthia Diawara (NYU). The conference will coincide with the opening days of the Dakar Biennale (Dak’Art 2014), which opens on May 9, 2014. The two-day gathering will focus on the theme of “Global Black Consciousness,” with invited participants who will present new and unpublished work.
THEME/CONCEPT:
Now that we have such tremendous scholarship on particular identities shaped by the African diaspora (Afro-German, Black British, African American, Afro-Latina/o, Afro-Caribbean, and many more) and tremendous theories of the value and limits of Pan-Africanism, Afro-pessimism, and many other “isms,” how do we create a space for the critical and nuanced analysis of global black consciousness as both a citing of diasporic flows and a grounded site of decolonizing movement? This multi-event and multi-site conference aims to explore the confluence between theories of diaspora and theories of decolonization. Moreover, the crisscrossing of visual art, literature, film, and other cultural productions will be explored alongside the crosscurrent that shaped the transnational flow of black consciousness. The scholars participating in this conference will situate their work in the space of the crisscrossing that occurred as the Black freedom struggle became a layering of locations and dislocations and past, present, and future.
The 1960s and 70s will be the pivot point as we think about the precursors and legacies of the 1960s and 70s black freedom struggles. From May 9 to June 8, 2014, Dak’Art, la Biennale de l’Art Africain Contemporain, will be held in Dakar. The theme and the occasion allow to revisit major Black and Pan-African intellectual movements and festivals (such as the Dakar’s Festival of World Negro Arts of 1966, Algiers of 1969, and FESTAC 1977 in Lagos, Nigeria, among others) in addition to revisiting individual artistic and intellectual work tied to Africa and the African Diaspora.
The conference’s papers will be published in a co-edited volume entitled Global Black Consciousness.
Nyim (King) Kot a-Mbweeky III of the Bakuba (of Congo) by Eliot Elisofon
Accepting submissions for Afrofuturist Unconference, 10th October 2015! Guest Speakers always welcome - we are particularly reaching out to black animators, filmmakers and hackers who are interested in screening their work and leading workshops at our event. Send all enquiries to afrofutures.uk@gmail.com
Currently at @cccadi “Mulheres de Axé: Celebration of the Sacred Power of Women of Spirit” event in #Harlem This is The goddess Iemanja. #brazil #spirituality #orixas #iemanja #candomble #africandiaspora #africanspirituality
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
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