Ces gens-là ! Ils se grattent l’oreille gauche de la main droite.
Gabriel Faye, Petit Pays
We can send supersonic planes and rockets to the space, and identify a criminal from a hair or a tiny flake of skin, and grow a tomato you can keep in the fridge for three weeks without it getting a wrinkle, and store millions of pieces of information on a tiny chip. We're capable of letting people die in the street.
Delphine de Vigan, No et moi, translated by Georges Miller
Je juge les régimes politiques à la quantité de nourriture qu'ils donnent à chacun, et lorsqu'ils y attachent un fil quelconque, lorsqu'ils y mettent des conditions, je les vomis : les hommes ont le droit de manger sans conditions.
Romain Gary, La Promesse de l’Aube
Moi, je sais qu'ils ont en partie gagné parce qu'ils ont réussi à me mettre en tête que j'aurais préféré être un homme.
Alice Zeniter, L’Art de Perdre
Pas craintif, pas même désespéré, mais inébranlable et tenant sa place. Refusant de se retirer du monde.
Donna Tartt, Le Chardonneret
Un tableau, un vraiment grand tableau est assez fluide pour se frayer un chemin dans l'esprit et le cœur sous toutes sortes d'angles différents, selon des modes uniques et particuliers. À toi, à toi. J'ai été peint pour toi.
Donna Tart, Le Chardonneret
On dresse des monuments aux morts qui se sont combattus, on ne dresse jamais rien aux vivants qui se sont tendu la main.
Baptiste Beaulieu, Toutes les histoires d’amour du monde
“Quatre mois, c’est vite écrit et c’est vite dit. Un quart de seconde suffit à articuler ces trois syllabes : quatre mois. Quelques caractères suffisent à les noter. Mais comment peindre, comment exprimer, fût-ce pour soi-même, une vie qui s’écoule hors de l’espace et du temps ? Personne ne dira jamais comment vous ronge et vous détruit ce vide inexorable [...].”
Stefan Zweig, Le Joueur d’Échecs
Je n'arrivais pas à écrire deux phrases de suite. Je me sentais à l'arrêt à chaque point. Impossible d'avancer. C'était une sensation physique, une oppression. J'éprouvais la nécessité d'aller à la ligne pour respirer. Alore j'ai compris qu'il fallait l'écrire ainsi.
David Foenkinos, Charlotte
Quand mon fils est mort aux côtés de son père à Al-Alamein, les gens qui me présentaient leurs condoléances ajoutaient souvent : "La vie continue", pour me réconforter. Quelle bêtise, me disais-je. Bien sûr que non elle ne continue pas. C'est la mort qui continue.
Le Cercle Littéraire des Amateurs d'Épluchures de Patates, Mary Ann Schaffer et Annie Barrows
Des citations/extraits qui m'ont touchée peandant mes lectures
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