amen 🙏🙏🙏
Well then, here I am! Back again:) Bien bien , un petit article de chauffe pour parler un peu d'un jeu de rôle qui m'a fait beaucoup réfléchir. Et ouais, un jdr qui fait réfléchir, ça vous la coupe hein.
Ce JdR, c'est Eclipse Phase.
Dans un futur que l'on imagine pas si lointain, la Singularité s'est produite. La Singularité, c'est un point théorique dans le temps où l'on estime qu'une (ou plusieurs) avancée scientifique va impacter la vie des humains de façon significative. Tellement significative que cela aura des impacts proprement inattendus sur notre façon de vivre.
Nanotechnologie, numérisation de l'esprit humain, développement d'IA puissantes, colonisation du système solaire, émergence de nouvelles doctrines (économiques, sociales, etc...) et disparitions de certaines religions, voilà le programme d'un futur dépeint avec habileté par les créateurs de ce jeu. Ce sont des thèmes très classiques de la SF (la partie "Références et inspirations" est un vrai régal!) auxquels s'ajoutent des éléments scénaristiques intéressants que l'on attend pas vraiment quand on pense à un milieu qu'on imaginait cyberpunk (exploration spatiale par exemple).
Le tout est très agréable à découvrir et fait beaucoup réfléchir sur les limites de la technologie en tant que "grand sauveur de l'humanité". Quand des nano-usines permettent de fabriquer de la nourriture à volonté et que les êtres humains sont "immunisés à la mort" (transfert de l'esprit dans un nouveau corps si besoin, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Carbone_modifi%C3%A9 ), alors tout s'arrange dans les relations humaines, non?
Certainement pas.
Intérêts corporatistes, oppositions idéologiques, choix de vie, volonté de créer de nouvelles structures sociales, désinformation, dictatures et complots prennent le relais des problèmes bassement physiques. Et c'est bien ce que j'adore dans ce jeu: à travers un univers très hautement technologique, on vient au final à réfléchir non pas sur les formidables possibilités technologiques débloquées, mais sur les problèmes sociétaux qui affectent toute l'Humanité (ou la Transhumanité, mais je m'égare).
Bon c'était un peu confus tout ça, il va falloir que je reformules certaines choses, mais j'espère avoir au moins transmis un peu de mon enthousiasme envers ce jeu qui m'a vraiment fait découvrir des problématiques tout à fait passionnantes.
Plus d'infos sur la Singularité (vraie théorie sérieuse, bien que critiquée et parfois polémique):
Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Singularit%C3%A9_technologique
Site de la Singularity University: http://singularityu.org/
Hi there, have you ever heard the Gospel? If you haven’t, here it is: We have all sinned and deserve God's judgment. God, the Father, sent His only begotten Son to satisfy that judgment for those who believe in Him. Jesus, who lived a sinless life, loves us so much that He died for our sins, taking the punishment that we deserve, was buried, and rose from the dead, thus defeating death for us. Check out "A Call for An Uprising" on YouTube, it'll help you in your awakening process. God bless you
For the last time mom, I’m a dungeon master, not a satanist!
Damn, this always brings a tear :’(
Let’s go to the sea, before sunrise. The city lights go out, one by one, the stars fade, then the horizon glows, almost like it’s on fire. It’s kinda rose-colored, right? First the sea, then it spreads to the sky, then to the whole city. It gets brighter and brighter till everything… glows. It’s really pretty. I know you’d like it.
Different Stories Resonate with Different People
Beatrix by BenedictWallace
I didn’t know she’s been deported...
Simone Veil aborde pour la toute première fois sa déportation lors de l'inauguration d'un hôpital.
Cleric: Are you a vampire? Vampire: Well it’s raining so technically I’m a dampire.
Ou comment le mal du pays peut faire du bien
J’écris ces lignes sur un clavier QWERTY, une sacrée saloperie qui m’a tordu les doigts pendant plusieurs semaines. Depuis 16 mois, je vis en Angleterre. Depuis 16 mois, j’ai quitté la France et décidé de m’immerger dans une culture (pas si ?) différente. Pendant ces quelques mois, j’ai tenté autant que possible de m’intégrer dans la population anglaise : sa culture, ses préoccupations, sa langue, sa nourriture (j’ai pris 7 kilos, youpi), etc.
Malgré tout, j’ai gardé pendant mon temps ici une certaine gêne. Mon pays, mes amis, ma langue, mes petites habitudes de français me manquait. Un mal du pays partiellement atténué (ou amplifié, je suis sûr qu’il y a des études là -dessus) par les miracles de l’internet et de la 3G pas cher en Angleterre, me donnant accès a : Twitter, Facebook et autres sources d’informations plus ou moins variées, qui m’ont permis de garder un œil sur l’actualité française.
Lorsque je suis parti, cela ne faisais que quelques mois que le gouvernement de François Hollande était en place. Comprenez : les gens n’avaient pas encore trouvé contre quoi râler.
C’est donc de l’autre cote de la Manche que j’ai vu la France commencer à s’agiter, comme une entité lointaine, impersonnelle. Une curieuse bête dans une cage en verre, dont on observe les luttes avec un œil extérieur, un recul qu’il est difficile d’avoir quand ce bordel est quotidien, qu’on vous les crache à la gueule via la télé, la radio, les journaux etc.
C’est sans doute la période de ma vie ou je me suis le plus indigné, le plus politisé, le plus renseigné sur le racisme, le féminisme, l’homophobie, la transphobie et la grossophobie. Avant, c’était une espèce de malaise diffus, cette espèce de menace qui ne me concerne pas (coucou, mâle blanc cisexuel hétéro classe moyenne), et qui était largement surestimé. J’estimai que tout cela n’était que dramatisation de cas isolés et élucubrations d’extrémistes en manque d’attention.
Parce que les voix qui me parvenaient depuis la France en parlaient, et que je suis curieux. Égalitaire idéaliste, j’ai été révulsé (je pèse mes mots), lorsque j’ai découvert les harcèlements et discriminations quotidiennes vécues par les femmes, homosexuel-le-s, bi-e-s, trans, personnes racisé-e-s. Quand ce n’est pas une combinaison de tout ça (cf. intersectionalité). C’est un peu comme découvrir la blessure purulente cachée par un pansement parfumé. Si on s’approche pas, si on ne touche pas, si on ne sent pas… ma foi, tout va bien, ça va passer.
Alors que putain, non. Des voix, il y en a, en fait, si on tend l’oreille. Des arguments, y en a si on passe outre les préjugés. Des discours intelligents, y en a si on prend la peine de lire. Des injustices, il y en a si on oublie ses petits problèmes quotidiens. Des témoignages, il y en a si on est prêts a les écouter.
L’éloignement m’a fait prendre conscience de tout ça, de toutes ces luttes que je pensais trop évidentes, de ces discriminations que je pensais dépassées, de toutes ces remarques « humoristiques ».
Non, elles sont toujours là . Mais c’est décidé, ça ne passera pas par moi. Prendre la parole sur ces sujets (sans la confisquer aux victimes), ça m’aurait fait peur, sans cette grande claque reçue depuis les quatre coins du Web. Plus maintenant.
Ou quand la magie des Studios Ghibli s’invite dans nos consoles.
Il faut dire que quand un studio d’une telle renommée prête son talent a un jeu réalisé par Level 5 (Dragon Quest VII, professeur Layton, Rogue Galaxy… pas ce qu’on pourrait appeler des débutants dans le cell shading !), on s’attend a du beau, du grand, du fun. Ici, pas de héros à la psychologie torturée, d’intrigue complexe ou de choix cornéliens. Nous sommes dans l’univers Ghibli, où l’on goute à la beauté simple d’un retour en enfance, et où on se balade naïvement, un sourire aux lèvres.
Dès les premières minutes, le jeu plonge nous plonge dans l’univers promis : design, couleurs, animation, thème, personnages, tout respire la fraicheur propre au studio. Rapidement, les éléments de l’histoire se mettent en place : Oliver vit seul avec sa mère dans une petite ville moderne. Son meilleur ami et lui sont passionnés d’automobile et planifient, cette nuit, d’essayer le prototype sur lequel ils ont si durement travaillé ! Bien entendu, cela ne se passe pas comme prévu, et Oliver se retrouve a patauger dans les courants de la rivière voisine. Folle d’inquiétude de ne pas trouver son fils adoré dans sa chambre, la mère d’Oliver part à sa recherche à travers la ville. Apres s’être porté au secours du jeune garçon, celle-ci est victime d’une attaque cardiaque. On apprend que, de constitution faible, celle-ci a sans doute trop forcé cette fois-ci.
Quelques heures plus tard, « Ka-San » décède devant son fils.
Déprimé au-delà de toute description, Oliver ne mange plus, et passe ses journées à pleurer dans sa chambre, serrant contre lui la peluche que sa mère bien aimée lui a confectionnée quelques mois auparavant. Ladite peluche se révèle être une sorte de fée nommée Lumi, un être venant de L’Autre Monde (Ni No Kuni en VO). Une fois le choc passé, celui-ci explique à Oliver son problème.
Une entité maléfique nommé Shadar frappe les habitants de l’autre monde de divers maux. En leur volant une partie de leur cœur, il supprime une de leurs qualités fondamentales (Courage, Gentillesse, etc…). Le problème, c’est que Shadar menace non seulement l’autre monde, mais aussi celui d’Oliver. En effet, les habitants des deux mondes sont liés : chaque habitant d’un monde possède une âme sœur très semblable physiquement, également impactée, dans l’autre. Un effet miroir qui fait dire à Lumi que si la mère d’Oliver est décédée, cela veut sans doute dire qu’il est arrivé quelque chose de grave a son âme sœur.
En effet, il s’avère que son âme sœur est une Grande Sage, une magicienne puissante qui a tenté de confronter Shadar, et qui a vu son âme emprisonné par l’être maléfique. Décidé à tout tenter pour ramener sa mère, c’est ainsi qu’Oliver s’engage sur la voie de Magicien ainsi que dans le monde fantastique de Ni No Kuni !
Le voyage initiatique d’Oliver lui fera rencontrer de nouveaux alliés, et verra ses pouvoirs magiques grandir au fur et à mesure qu’il ajoutera de nouvelles pages à son grimoire. Le grimoire est en effet un point central du jeu. Partie intégrante de l’attirail de magicien, avec la baguette et une précieuse fiole magique, l’antique livre regroupe pas mal d’informations sur l’univers du jeu, et bien que quelques pages soient présentes dès le début de l’aventure, celui-ci se remplira au fur et à mesure de la progression du personnage.
Le système de combat en temps réel est assez dynamique sans tomber dans l’excès d’action, il contient en effet un aspect stratégique centré sur le positionnement, le blocage et l’esquive des coups adverses. On contrôle un des personnages mis en scène dans le combat, les autres suivant une stratégie basique (« Donne tout », « garde nous en vie », « reste en arrière », etc… »). Rapidement, Oliver (et ses alliés par la suite) ont la possibilité d’invoquer des créatures pour prendre leur place au combat. Dans un format similaire à Pokémon, il est possible de capturer ces créature, de les élever (via le combat mais aussi en leur donnant à manger) et de les faire évoluer. Rien de totalement innovant donc, mais l’ensemble reste joliment adapté à l’univers du jeu. Le jeu utilise aussi l’alchimie pour fabriquer de nouveaux objets, ainsi que le transfert de « morceaux de cœurs » pour guérir les cœurs brisés, la plupart du temps utilisé pour la progression du scénario.
Ni No Kuni est un jeu auquel j’ai longtemps voulu jouer. Je ne suis pas un fan inconditionnel de Ghibli, je ne suis pas un fervent joueur des RPG made in Level5 (je n’ai pas fini Dragon Quest 8 ou Dark Chronicles…), mais cette bouffée d’air frais dans l’ambiance lourde des RPG occidentaux actuels (Dragon Age, The Witcher, Skyrim, Fallout ec…) est vraiment bienvenue. Dans l’impossibilité de mettre la main sur la version DS lors de sa sortie (avec le grimoire EN VRAI !), voir le titre arriver sur console de salon a été une très bonne surprise !
Un petit bémol est cependant à porter du côté de la difficulté. Je ne m’attendais pas forcément a un challenge insurmontable, mais les phases « d’enquêtes » sont assez faciles (les fameux mots clés des phrases écris en gras, soulignés et en rouge…). Les combats sont eux assez équilibrés : nul besoin de grinding abusif pour aller affronter les divers boss du jeu, mais y aller tête baissée vous vaudra un Game Over à coup sûr!
Ni No Kuni est donc un jeu que je suggère fortement a tous ceux qui recherchent un peu de fraicheur dans un RPG classique dans sa structure et son gameplay, challengeant sans être hardcore, mais également frais par son design et son ambiance !
Yet another geeky guy on the internet of Things. Plot-twist: is actually a feminist, expect some reblogs.
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