Hi there, have you ever heard the Gospel? If you haven’t, here it is: We have all sinned and deserve God's judgment. God, the Father, sent His only begotten Son to satisfy that judgment for those who believe in Him. Jesus, who lived a sinless life, loves us so much that He died for our sins, taking the punishment that we deserve, was buried, and rose from the dead, thus defeating death for us. Check out "A Call for An Uprising" on YouTube, it'll help you in your awakening process. God bless you
For the last time mom, I’m a dungeon master, not a satanist!
A note handed to the men guarding a prisoner we were trying to free…
*insert a funny caption*
Ou comment le mal du pays peut faire du bien
J’écris ces lignes sur un clavier QWERTY, une sacrée saloperie qui m’a tordu les doigts pendant plusieurs semaines. Depuis 16 mois, je vis en Angleterre. Depuis 16 mois, j’ai quitté la France et décidé de m’immerger dans une culture (pas si ?) différente. Pendant ces quelques mois, j’ai tenté autant que possible de m’intégrer dans la population anglaise : sa culture, ses préoccupations, sa langue, sa nourriture (j’ai pris 7 kilos, youpi), etc.
Malgré tout, j’ai gardé pendant mon temps ici une certaine gêne. Mon pays, mes amis, ma langue, mes petites habitudes de français me manquait. Un mal du pays partiellement atténué (ou amplifié, je suis sûr qu’il y a des études là-dessus) par les miracles de l’internet et de la 3G pas cher en Angleterre, me donnant accès a : Twitter, Facebook et autres sources d’informations plus ou moins variées, qui m’ont permis de garder un œil sur l’actualité française.
Lorsque je suis parti, cela ne faisais que quelques mois que le gouvernement de François Hollande était en place. Comprenez : les gens n’avaient pas encore trouvé contre quoi râler.
C’est donc de l’autre cote de la Manche que j’ai vu la France commencer à s’agiter, comme une entité lointaine, impersonnelle. Une curieuse bête dans une cage en verre, dont on observe les luttes avec un œil extérieur, un recul qu’il est difficile d’avoir quand ce bordel est quotidien, qu’on vous les crache à la gueule via la télé, la radio, les journaux etc.
C’est sans doute la période de ma vie ou je me suis le plus indigné, le plus politisé, le plus renseigné sur le racisme, le féminisme, l’homophobie, la transphobie et la grossophobie. Avant, c’était une espèce de malaise diffus, cette espèce de menace qui ne me concerne pas (coucou, mâle blanc cisexuel hétéro classe moyenne), et qui était largement surestimé. J’estimai que tout cela n’était que dramatisation de cas isolés et élucubrations d’extrémistes en manque d’attention.
Parce que les voix qui me parvenaient depuis la France en parlaient, et que je suis curieux. Égalitaire idéaliste, j’ai été révulsé (je pèse mes mots), lorsque j’ai découvert les harcèlements et discriminations quotidiennes vécues par les femmes, homosexuel-le-s, bi-e-s, trans, personnes racisé-e-s. Quand ce n’est pas une combinaison de tout ça (cf. intersectionalité). C’est un peu comme découvrir la blessure purulente cachée par un pansement parfumé. Si on s’approche pas, si on ne touche pas, si on ne sent pas… ma foi, tout va bien, ça va passer.
Alors que putain, non. Des voix, il y en a, en fait, si on tend l’oreille. Des arguments, y en a si on passe outre les préjugés. Des discours intelligents, y en a si on prend la peine de lire. Des injustices, il y en a si on oublie ses petits problèmes quotidiens. Des témoignages, il y en a si on est prêts a les écouter.
L’éloignement m’a fait prendre conscience de tout ça, de toutes ces luttes que je pensais trop évidentes, de ces discriminations que je pensais dépassées, de toutes ces remarques « humoristiques ».
Non, elles sont toujours là. Mais c’est décidé, ça ne passera pas par moi. Prendre la parole sur ces sujets (sans la confisquer aux victimes), ça m’aurait fait peur, sans cette grande claque reçue depuis les quatre coins du Web. Plus maintenant.
🔥✊
De nombreuses personnes me contactent en disant « J’aimerais bien faire quelque chose, au-delà des élections, mais je n’ai aucune expérience/je n’y connais pas grand-chose, je ne sais pas par où commencer, qui contacter, quoi faire ? »
C’était parfois le cas ces derniers mois, mais les mêmes phrases reviennent en nombre ces derniers jours, suite aux semaines chaotiques de l’élection présidentielle, à l’entre-deux-tours particulièrement difficile à vivre, et aux résultats définitifs, qui laissent un goût amer.
Ce texte s’adresse donc aux personnes qui souhaitent faire quelque chose. Considérant le spectre de questions très large que j’ai reçu, allant de personnes qui n’ont jamais participé à une manif, se demandent comment ça se passe, n’ont que peu de connaissances politiques/syndicales/associatives, ce texte partira donc du principe que vous êtes novice en tout, ce qui permettra aux personnes qui ne le sont pas de sauter allègrement de longs paragraphes et aux autres d’avoir des renseignements sur ce qui les intéresse [précisions à mes camarades de lutte : ce texte ne prétend néanmoins pas être exhaustif et encore moins être parfait, libre à vous de le citer et d’y rajouter toute information que vous jugerez utile].
Beaucoup de réponses sont en vous – oui, cette phrase sonne comme un guide de développement personnel, tant pis. Il n’y a pas une réponse applicable à tout le monde, ou tout du moins, ce n’est pas moi qui vous donnerai une réponse de type : « Va là-bas, viens ici ».
Beaucoup de réponses peuvent aussi être autour de vous : vos ami.e.s peuvent avoir des renseignements, mais vous n’en avez jamais parlé ensemble auparavant ; les murs de certaines villes affichent des informations, des appels ; des journaux, radios, médias indépendants et alternatifs existent dans de nombreuses communes. Jetez un coup d’œil. Faites aussi une recherche Internet (« média/radio/collectif alternatif/indépendant + nom de votre commune/département »). Enfin, il existe de nombreux bars et locaux associatifs où l’on peut trouver une multitude de renseignements et où les collectifs locaux affichent, donnent des conférences, des formations, des points de rendez-vous. Ces lieux pourront vous donner des infos utiles.
Avant toute chose, il me paraît important de rappeler que les luttes sociales se font ensemble, dans la rue, ce qui peut être au sens propre (manifestations) ou au sens figuré (aller aider les gens/militer via des organisations, donc hors de chez soi, mais pas nécessairement dans la rue).
Première question à se poser : pouvez/voulez-vous aller en manif ?
Considérant les violences et la répression exercées par les autorités lors des manifestations sur l’année écoulée notamment, il n’est pas illégitime d’avoir peur d’aller manifester. Par ailleurs, des contingences peuvent vous empêcher de vous rendre en manif (situation de handicap, enfant en bas âge, isolement géographique, précarité…). La présence aux manifs n’est pas un impératif, ni une médaille de combattant.e.
Si vous pouvez/voulez aller en manif, les informations sur les lieux de rassemblement des manifestations par ville sont facilement trouvables sur Internet et sur les réseaux sociaux (Facebook / Twitter / Mastodon / Seenthis…). Un hashtag est employé pour la manifestation du jour (exemple : #manif8mai), qui permet à tout le monde d’avoir des informations en temps réel et sur chaque plate-forme.
Le site Médias libres https://mediaslibres.org/ globalise les informations des principaux sites d’informations de grandes villes et de grands courants, tels que Paris Luttes https://paris-luttes.info/, Rebellyon https://rebellyon.info/, Indymedia Nantes https://nantes.indymedia.org/ (à noter qu’Indymedia est présent dans plusieurs grandes villes, Grenoble, Lille… et vise à offrir un média indépendant), Mars Infos http://mars-infos.org/… Sur le côté droit du site de Médias libres, une liste de nombreux sites d’informations. Le site Démosphère propose un agenda alternatif en ligne (carte des villes disponibles) https://demosphere.eu/fr.
Les manifestations sont « découpées » en plusieurs cortèges : les organisateurs (structures ayant déposé la demande de manifester en préfecture) sont généralement en tête de manif*. Lors des manifs sociales, les syndicats coorganisent l’événement et défilent donc en groupes. Comme dans un gros hamburger, l’on trouve plusieurs tranches : une grande banderole (CGT, par exemple), suivie de ses militant.e.s arborant pour certain.e.s des autocollants et des drapeaux, puis une autre banderole (FO, disons), ses militant.e.s, etc.. Suivent des organisations politiques, des associations, des collectifs, chacun derrière leur banderole et/ou avec leurs drapeaux et autocollants. Suivent et/ou s’intercalent des manifestant.e.s qui ne sont pas syndiqué.e.s et n’appartiennent à aucun parti ou collectif, ou bien qui le sont mais qui : sont arrivé.e.s à la bourre / discutent avec leur pote Francis ou Warda / n’en ont rien à foutre de suivre la banderole d’Untel ou d’Untel. À noter pour les oreilles sensibles que les grands syndicats ont généralement des camionnettes avec des enceintes qui balancent de la musique de manif, aussi appelée dans le milieu « la sono du rond-point », avec notamment HK & les Saltimbanks et son fameux « On lâche rien, on lâche rien, on lâche rien, on lâche rien ».
Conseil : évitez toute proximité avec ces camionnettes, seuls les syndiqués avec une force mentale impressionnante peuvent y résister. Bravo à eux.
* En tête de la tête de manif, dans les villes très importantes (Paris, Lyon…) ou les villes très révolutionnaires (Rennes, Nantes…), peuvent se placer d’autres manifestant.e.s, généralement vêtu.e.s de noir, sans drapeau, autocollant, ni camionnette, qui se tiennent serré.e.s et portent le nom de black bloc. Les relations entre ce cortège de tête et les syndicats, entre le cortège de tête et le SO (service d’ordre) desdits syndicats, entre le cortège de tête et l’opinion publique, entre le cortège de tête et les flics et l’intégralité des interactions précédemment citées feront l’objet d’un prochain article à paraître en huit tomes.
Si vous n’êtes jamais allé.e en manif ou si vous ne connaissez personne dans cette manif, et que vous êtes soucieux.se, n’hésitez pas à vous joindre à un cortège (l’une des tranches de hamburger) de votre choix, tous vous accepteront sans broncher, même si vous n’êtes pas syndiqué.e, pas adhérent.e d’une organisation ou association, pas membre d’un collectif – évitez en revanche de chanter des trucs en radicale opposition avec ce que chantent les autres autour de vous ; exemple : au milieu d’anarchistes, on ne crie jamais « Vive Staline » (de façon générale, ne criez jamais « Vive Staline »).
Conseil : évitez le cortège de tête pour votre première manif.
Cela peut paraître impétueux, mais la phrase suivante est tout à fait appropriée : « Bonjour, je peux me joindre à vous, je suis tout.e seul.e ? » Elle est non seulement appropriée, mais même conseillée par les temps qui courent, où il vaut mieux en manif avoir quelqu’un.e qui vérifie que l’on soit entier en repartant. Je recommande aux femmes, dans ce contexte, de s’adresser à des femmes.
Sauf raison particulière ou impérieuse bien entendu, essayez de marcher sur la route plutôt que sur le trottoir. Si on se moque des différences du nombre de manifestants entre les syndicats et la police, c’est parce que les syndicats comptent tout le monde et la police compte les personnes qui sont sur la voie publique (le trottoir, l’abri-bus et les branches du platane ne sont pas la voie publique).
L’équipement pour aller en manif est une question qui revient souvent. Un foulard porté au départ autour du cou (même en été) permettra pour celleux qui ne prennent aucun autre équipement d’amoindrir légèrement l’effet des lacrymogènes. Sinon, du sérum phy (qui s’achète en pharmacie), ou bien du Maalox (pharmacie également) dilué avec de l’eau dans une bouteille sont les plus efficaces pour soulager les brûlures de lacrymo aux yeux (ne pas se frotter les yeux/la bouche, considérez que vos mains sont inutilisables car remplies de gaz ; tenir la tête en arrière et penchée sur le côté, vider le sérum/Maalox dans l’oeil de l’intérieur vers l’extérieur pour le rincer). Jamais de maquillage (gaz lacrymo ou au poivre passent dessous, des heures de souffrance en plus). Évitez les bijoux (bagues qui s’accrochent, les doigts viennent avec ; colliers résistants, ça étrangle ; bracelet dur, gros hématome ; bracelet en plastique, ça fond sur la peau…). Évitez les shorts/jupes ou les pantalons en toile fine qui risquent de se déchirer facilement et de laisser votre peau exposée au bitume en cas de chute ; privilégiez un bon vieux jean et ne venez pas en tongs. Des baskets, des bottes, n’importe quoi, mais pas de sandales ou de chaussures ouvertes.
En cas de blessure, dans les grandes villes criez plusieurs fois Médic ! (manifestant.e qui prend en charge les blessé.e.s) ou à défaut criez tout court et quelqu’un d’autre se chargera bien de trouver un médic pour vous.
Quelque chose à manger (fruit, biscuits) et à boire (de l’eau) (ne buvez pas le Maalox en confondant les bouteilles ; au cas où, ça ne vous fera rien mais ça surprend sur le coup) dans un sac à dos. Selon les villes, les flics fouillent et réquisitionnent tout équipement supplémentaire (ils commencent parfois avec le sérum phy), mais si possible : masque (sans parler d’un masque à gaz, un masque anti-poussière jetable se trouve dans tous les magasins de bricolage et coûte deux euros, il se planque facilement avant utilisation), lunettes de plongée si vous le pouvez (très dur à planquer en revanche) ou de piscine. Dans le sac à dos, des mouchoirs mais tout le reste de votre barda habituel reste à la maison.
En manif, on reste solidaire de ses camarades, y compris si on ne les connaît pas. On ne reste pas tout.e seul.e et on ne laisse personne tout.e seul.e. Si vous êtes en danger, criez, appelez à l’aide, hurlez, faites un foin de tous les diables, quelqu’un.e viendra. Si vous êtes témoin de violences policières et que vous ne pouvez rien faire, si vous en avez la possibilité et le temps, tweetez avec le hashtag de la manif du jour (exemple : #manif8mai #frontsocial) en donnant votre position (rue, indication « devant tel café »), dites ce qui se passe (« les flics tapent deux gars devant moi, venez vite »), filmez, sauvez vos vidéos (et vos miches). Avant de mettre la vidéo en ligne, assurez-vous qu’elle n’expose pas des camarades qui n’ont rien demandé. L’application Obscuracam https://guardianproject.info/apps/obscuracam/ permet de flouter vos photos et vidéos et d'effacer les données EXIF qui donnent en temps normal la géolocalisation/horaire de la photo et la marque et le modèle de votre portable. Ne tentez pas d’action héroïque de type se jeter tout.e seul.e sur 20 flics, ça finit au poste dans le meilleur des cas.
Une autre question revient : est-ce que ça sert vraiment à quelque chose d’aller en manif ? Oui, ça sert à quelque chose d’aller en manif, c’est dans la rue et par la rue que le pouvoir a toujours plié, ça ne veut pas dire que c’est simple, c’est même usant, et l’acharnement qu’ils mettent à nous matraquer pour nous décourager d’y aller montre bien qu’ils savent que c’est par là qu’on gagne (entre autres, j’y reviens) et qu’ils nous préféreraient derrière des écrans à rager sur des statuts Facebook indignés inoffensifs.
Oui, on a des luttes en travers de la gorge, à commencer par celle contre la Loi Travail de l’année dernière, mais non elle n’a pas servi à rien, elle a au moins servi à éveiller certaines consciences, et à faire bouger les lignes, grossissez les rangs pour les faire éclater, ces lignes.
La présence aux manifs n’est pas un impératif, mais il est impératif de permettre à un maximum de personnes de venir manifester. Pour cela, seule notre solidarité, notre respect des formes de lutte de chacun.e, notre capacité aussi à animer une manifestation plutôt que de marcher tristement telle une procession funèbre, notre volonté à croire en nos aspirations et révoltes sont essentiels. C’est ensemble, par nos luttes que nous gagnerons.
Point féministe : de temps à autre apparaissent de gros bourrins qui, soit distribuent les injonctions à avoir du courage, soit se mettent devant les femmes qui n’avaient rien demandé du tout comme s’ils étaient des gardes du corps ambulants. Inutile de tenter de les faire évoluer en pleine manif entre un chant révolutionnaire et une grenade lacrymogène, il faudra malheureusement éradiquer le patriarcat, ce qui fera l’objet d’un autre article, de 154 tomes.
[Il n’est pas impossible, cela dit, de déconstruire certains propos persistants, lorsque la manif est calme, notamment sur le plan des insultes sexistes/homophobes. En entendant fuser un « fils de pute », une phrase de type : « Tu peux l’insulter lui au lieu d’insulter sa mère » peut cheminer dans l’esprit voisin, si ce n’est sur le moment, ça viendra plus tard.]
Question suivante : rejoindre une organisation ?
Souhaitez-vous rejoindre une organisation et agir en son sein ? Et si oui, laquelle ?
L’organisation politique
Ce qui implique, avant toute chose, de savoir si vous avez déjà des convictions politiques forgées, plus ou moins, si vous vous sentez proche de tel ou tel courant d’idéologie.
Un point tout de même sur le terme d’organisation politique. Tout groupement, mouvement, fédération, qui réfléchit à l’organisation de la société est une organisation politique au sens large, noble du terme. Il n’y a pas que des partis politiques (ainsi, un groupement anarchiste est une organisation politique).
Si vous avez déjà une idée, contactez l’antenne locale de l’organisation politique en question pour, dans un premier temps, participer à une réunion d’information, ce que quasiment tous les groupements proposent. On vous donnera une date, un lieu, vous pourrez écouter, voir ce qui se raconte, quelle ambiance, quelles idées, quels projets, quel apport aussi vous pourriez amener à cet édifice-là. Vous pouvez même, généralement, participer à plusieurs réunions.
Ensuite, si cela vous plaît, vous pourrez adhérer (une adhésion signifie que vous versez de l’argent à l’organisation, soit annuellement, soit mensuellement, trimestriellement, etc.) pour faire officiellement partie de l’orga, la soutenir, participer activement à des actions en son sein, contribuer à la réflexion politique de ladite organisation, la faire vivre, etc.
L’association
Les associations qui militent quotidiennement pour faire évoluer les choses sont légion en France et elles manquent cruellement de bénévoles (et d’argent).
Questions les plus souvent posées : comment choisir l’association ?
Je reviens au début : c’est à vous de savoir pour quoi / contre quoi vous souhaitez lutter. Aider les migrant.e.s, l’écologie, l’antiracisme, le féminisme, les enfants, les SDF, lutter contre l’illettrisme, les violences policières, la pauvreté rurale…
Avec ce qui vous tient à cœur, vous pouvez consulter le site Internet de votre commune ou vous rendre en mairie pour connaître la liste de toutes les associations. Vous pouvez également faire une recherche Internet ciblée, exemple « aide aux migrants Carcassonne ». Vous pouvez enfin demander des renseignements aux organisations politiques citées au-dessus qui, sans pour autant que vous en soyez membre, vous renseigneront sur les associations actives localement.
Ce qui nous amène directement à la question suivante : comment savoir quelles associations font vraiment des trucs et lesquelles non ? Quelles associations sont bonnes et lesquelles ne le sont pas ?
Vaste programme et merci de considérer que pour tout le paragraphe à venir, je mets des guillemets à « bonnes » et « mauvaises ». Les associations sont toutes tenues par des êtres humains, qui sont comme vous et moi, faillibles. Certains sont d’extraordinaires militant.e.s et leur association soulève toutes les montagnes des environs ; d’autres l’ont été et ne le sont plus, voire ne l’ont jamais été, et leur association n’est qu’une belle façade où il ne se passe rien. Par ailleurs, certaines associations ont des contraintes ou choisissent des objectifs de partenariat qui ne sont pas nécessairement annoncés sur la devanture (c’est notamment le cas pour les associations d’aide aux migrant.e.s, où beaucoup concluent des partenariats avec l’État, sont subventionnées et sont mains liées pour en critiquer l’action ensuite, voire collaborent franchement aux exactions commises).
En cela, les antennes des organisations citées plus haut, ou les collectifs qui seront cités plus bas, sont une source de renseignements précieuse car, souvent sur le terrain et souvent en lien avec les acteur.trice.s du tissu associatif, ils pourront vous indiquer plus valablement quelle structure est plus ou moins bien indiquée selon votre volonté d’agir dans telle ou telle direction. Pour illustrer : quand quelqu’un vous demande où acheter du pain, en théorie vous savez lui répondre quelle est la meilleure boulangerie de votre quartier et pourquoi. Si on vous pose la même question à propos de la meilleure boulangerie d’Estipouy dans le Gers, il y a peu de chance que vous sachiez répondre (mes amitiés aux habitant.e.s d’Estipouy).
Idem quant à la façon d’approcher une association : la contacter (mail/téléphone) ou encore mieux en se rendant sur place si vous le pouvez. Il y a de fortes chances pour qu’on ne réponde pas à votre mail/message du premier coup. La raison est simple : les bénévoles de l’association sont totalement débordé.e.s et se sont dit « je le ferai après » et ont oublié (raison pour laquelle il vaut mieux y aller). Insistez. Plutôt que de demander mille renseignements par mail, demandez s’il est possible de passer un jour, proposez directement vos disponibilités. Vous pourrez ainsi voir comment la structure fonctionne, faire connaissance avec les bénévoles et voir si cela vous intéresse de vous y investir. Au pire vous aurez perdu quelques heures et vous essaierez dans une autre ; au mieux ce sera le coup de foudre immédiat. Mais, par pitié, n’abandonnez pas parce que vous n’avez pas eu de réponse immédiate, car votre aide est non seulement bienvenue, mais elle est nécessaire.
Tout comme dans une organisation, si cela vous plaît vous deviendrez adhérent.e de l’asso et devrez donc verser une cotisation annuelle pour participer au soutien de celle-ci.
Le collectif
À la différence d’une organisation politique (parti, fédération, groupement…) ou d’une association, un collectif n’a, a priori, aucune structure ou statut juridique (il n’est pas déclaré, le truand).
Cela ne l’empêche pas d’avoir une structure organisationnelle, ce n’est pas parce qu’aucun statut n’a été déposé en préfecture qu’un collectif est un champ labouré sur le plan de son fonctionnement ; ses membres peuvent parfaitement avoir décidé d’un nom, de règles de fonctionnement, d’acceptation de nouveaux membres, d’exclusion, de réunions, d’actions, etc.
Le collectif, comme son nom l’indique, a pour vocation de fonctionner collectivement à un objectif commun.
Le collectif peut remplir les mêmes fonctions que les deux précédents : être politique et/ou apporter de l’aide à des populations localement.
Quelle différence, hormis cette non-déclaration dans ce cas ? Eh bien ma foi, généralement c’est gratuit. Pas de cotisation, pas d’adhésion. Et vous savez ce qu’on dit : quand c’est gratuit, c’est vous le produit.
C’est gratuit donc il faut passer deux fois plus de temps puisqu’il n’y a aucun argent récolté par adhésion, aucune subvention possible, rien, il n’y a que votre énergie et votre sueur. Bienvenue !
Pour les orgas, les assos et les collectifs ==>
Une question revient : j’ai peur de pas servir à grand-chose ; je sais pas à quoi je pourrais servir.
La réponse est sans appel : TOUT LE MONDE EST SUPER UTILE, MERCI D’ÊTRE LÀ !
Il y a toujours quelque chose à faire, quelles que soient vos disponibilités, vos possibilités. Chacun.e selon ses moyens.
Quelques exemples en vrac, selon les contextes, et loin d’être exhaustifs pour que ce soit plus parlant peut-être : organiser des réunions, les animer, les modérer ; faire des comptes rendus, prendre les notes, les écrire, les mettre en ligne, les envoyer ; faire des banderoles, trouver les supports, chercher des cartons, des draps, du tissu, découper des pochoirs, acheter la peinture ; gérer la communication, les listes de mails, répondre aux questions, où est la prochaine manif, c’est à quelle heure, où est le local, comment se rendre sur place, y a un covoiturage, mettre un article en ligne, faire une newsletter, écrire un article de blog, corriger les fautes d’autres rédacteur.trice.s ; écrire les tracts, les affiches, concevoir le texte à plusieurs, l’imprimer, massicoter les tracts, les distribuer, coller les affiches ; développer une commission inexistante ou peu existante sur un point de vue qui nous est cher : écologie, féministe, santé, personnes incarcérées… ; organiser des conférences/débats, trouver une salle, gérer les inscriptions, la bouffe, les intervenants, trouver quelque argent pour financer tout ça ; lancer un rassemblement pour répondre à une problématique urgente, mobiliser, lancer des appels sur les réseaux sociaux, alerter les contacts, solliciter les camarades de luttes, les partenaires associatifs ; remplir la paperasse administrative, faire les comptes, le budget, les demandes de subvention, les déclarations de manif ; tenir une permanence, organiser un groupe de parole ; gérer le collectif, faire à manger, prévoir des couchages ; le service d’ordre, l’organiser, l’équiper, le former ; les actions, les organiser, les mener ; prendre des photos, les retoucher, des tirer, mettre en forme ; coudre des fringues, en raccommoder…
C’est aussi apporter son expertise professionnelle ou son savoir-faire : expérience médicale en manif (médic), auprès des réfugié.e.s dans la rue ou en CAO (Centre d’Accueil ou d’Orientation) ; juridique partout, tout le temps, on a toujours besoin de conseils juridiques ; éducative (auprès des enfants réfugié.e.s encore, et selon la matière pour apporter une éducation populaire au groupe) ; graphique, pour donner plus de force aux textes ; manuelle, la liste est infinie : menuiserie, ferronnerie, soudage, peinture, jardinage…, que de talents précieux ; informatique, idem, c’est indispensable et un gain de temps incroyable sans parler de la sécurité que le groupe y gagne ; sportive…
Une vraie France start-up !! [rires compulsifs et navrés]
Se syndiquer ?
Beaucoup de questions sur les syndicats.
Un syndicat est une organisation de défense de l’intérêt des personnes d’une même branche professionnelle : salarié.e.s sous différents statuts, il existe des syndicats d’intermittent.e.s, mais aussi fonctionnaires, précaires…
Être syndiqué.e est important. Cela signifie que votre syndicat vous soutient face à votre employeur/hiérarchie en cas de litige, vous informe sur vos droits, vous assiste, vous aide à remplir vos dossiers administratifs le cas échéant (CAF, impôts, etc.), peut vous assister juridiquement aux prud’hommes. Par ailleurs, le syndicat propose des formations, apporte une quantité phénoménale d’informations sur les droits des travailleur.se.s, s’oppose au patronat et souvent informe en interne et en externe sur ce que peut bien trafiquer ce dernier.
Afin de pouvoir faire grève dans le secteur public, seuls les syndicats peuvent et doivent déposer un préavis de grève pour les travailleur.se.s. L’apport des syndicats n’est pas négligeable non plus pendant les mouvements sociaux de forte importance et qui durent, car ils disposent de caisses de grève qui leur permettent de reverser à leurs adhérent.e.s une petite compensation pour les journées de salaire perdues.
Le travail des syndicats se fait au quotidien, dans les entreprises et l’administration et n’est pas forcément visible du grand public qui a tendance à n’en entendre parler qu’au travers des manifestations plutôt que via le phénoménal boulot journalier d’assistance qu’ils apportent aux travailleur.se.s.
Enfin, la grande force des syndicats est leur capacité de rassemblement. Si chaque syndicat a sa branche spécifique professionnelle, les grèves se lancent tous secteurs confondus pour une plus grande efficacité, ce qui permet une concertation magistralement plus efficace qu’un super événement Facebook ; c’est une concertation de tou.te.s les travailleur.se.s du pays qui, en stoppant leur activité pour une grève générale, bloquent l’économie de celui-ci (quel rêve délicieux, n’est-il pas).
Question souvent posée : quel syndicat choisir ?
Impossible de répondre. Il y a, des syndicats plus, comment dire, révolutionnaires que d’autres (Solidaires (qui rassemblent tous les SUD (Sud Rail, Sud Éduc, Sud Santé…)), la CNT (syndicat autogestionnaire)), des syndicats plus gauchistes (CGT, FO…) et d’autres… qui appellent à voter Macron comme la CFDT.
Pour autant, cela ne veut rien dire, car dans votre entreprise, peut-être que la CFDT sera majoritaire et qu’il n’y aura aucun syndiqué Solidaires et 5 % de CGT. Donc vous aurez tout intérêt à être syndiqué.e à la CFDT si vous voulez que vos droits soient promptement défendus (ou vous pouvez également créer une autre section syndicale et débaucher les autres + recruter plein de gens et passer en tête, bravo c’est un super challenge et là, vraiment, vous qui vouliez faire quelque chose, vous ne serez pas déçu.e de l’occupation).
Comme les assos et tout le reste, les sections syndicales sont aussi animées par des gens, qui ici sont super et là sont de vrais abrutis, donc Machin de tel syndicat pourtant super va être nul ici, Machine de tel syndicat nul va être super là-bas, inversement, tout dépend, voilà vous êtes bien avancé.e maintenant. Mais : si cela vous semble important, syndiquez-vous.
Est-ce que c’est payant ? Oui. Certains syndicats demandent 1 % du salaire net par mois, d’autres l’équivalent d’1 h de salaire par mois… Les sommes ne sont donc pas conséquentes et toujours en fonction des revenus.
Pourquoi on déteste les syndicats ? Certainement parce qu’on connaît mal leur action au quotidien, je l’ai dit ; ensuite parce que souvent les grands syndicats négocient avec le gouvernement alors que leur base (les grévistes) souhaitaient continuer le mouvement. La différence est à faire entre les directions syndicales et le taf de terrain, colossal. Enfin parce que lorsqu’on perd une lutte sociale (les retraites en 2010, la loi travail…), l’opinion publique tend à cristalliser sa colère sur les syndicats, dont on considère qu’ils ont « mal mené la lutte » et ont échoué. Si des critiques sont à leur faire, il me semble essentiel de garder le patronat et l’autorité en ligne de mire.
Les assemblées générales
Ce mot revient souvent, qu’est-ce qu’une assemblée générale (AG) ? Pour quoi faire ? Où est-ce que j’en trouve une ?
C’est un rassemblement de personnes mobilisées, quels que soient leur statut et leur appartenance aux catégories précédemment citées. Lors d’une grève reconductible, il est commun de faire une AG des grévistes chaque jour, pour décider de la reconduire ou non déjà, pour parler des autres luttes, de l’actualité, des réactions du gouvernement, etc.
Les collectifs organisent des AG à leur rythme et accélèrent le rythme avec les moments de luttes sociales (idem pour les organisations). En période de luttes sociales, des AG sont souvent organisées à la fin des manifs (pas dans les grandes villes, trop de monde + manifs qui sont désormais dispersées par les violences policières), c’est l’occasion d’organiser les prochains rendez-vous, de donner des dates importantes, d’échanger des contacts, de poser des questions, de décider des actions à venir. C’est aussi la possibilité de donner son mail/son numéro de téléphone, pour pouvoir être informé.e des actions et mobilisations locales directement.
Enfin, les AG permettent de mettre en place des dispositifs efficaces, de convenir des covoiturages pour aller à un piquet de grève, à une manif, à un rassemblement, de voir qui est disponible tel jour pour telle tâche, de constituer des équipes réduites pour gérer ceci ou cela. Cette division des tâches est cruciale, ce travail collectif est essentiel, il ne permet pas seulement une cohésion entre les personnes en lutte, il permet aussi de réduire les coûts : coût en énergie, en manque de sommeil, en argent, en pollution. À ce titre, le covoiturage est élu concept du siècle car économisant sur tous les plans ; accessoirement je pourrais écrire un livre avec les fous rires pris en covoiturant des camarades.
Les réseaux sociaux, les sites d’informations, les organisations et collectifs renseignent sur les AG qui se tiennent et qui sont ouvertes à tou.te.s. Venir à une AG peut être un bon moyen de découvrir une émulation politique : écoutez, participez ou non, tout est libre. N’hésitez pas à poser des questions si vous ne comprenez pas, ne connaissez pas quelque chose, personne ne se moquera et il y aura toujours quelqu’un pour expliquer. C’est quoi une ZAD (Zone à défendre), où en est telle grève, est-ce que cette action** est dangereuse, où se renseigner sur tel sujet ?
Précaution : vous pouvez tomber, dans les grandes AG, un soir où une personne ou un sujet monopolise l’attention (personne/sujet peu intéressant, voire totalement insupportable). N’abandonnez pas pour si peu, c’est comme l’épisode 1 d’une série, peut-être que le 2 sera meilleur (bon, au 15e épisode, si c’est toujours pourri, cramez la télé et je ne sais pas trop où je vais avec cette métaphore donc je la laisse filer).
** Les actions : des collectifs, coordonnés parfois, organisent des actions. Pour résumer : on sait que l’action commise sera illégale mais on considère qu’elle est nécessaire, de par sa portée symbolique ou concrète, pour faire avancer les choses, les mentalités. Généralement, un lieu de rendez-vous est donné aux personnes qui souhaitent participer à ces actions et, sur place, vous êtes informé.e de ce que vous allez faire. Les niveaux de risques ne sont pas toujours les mêmes (aucun risque, un contrôle d’identité, une garde à vue, une amende, une peine d’emprisonnement, un matraquage entre l’une ou l’autre des peines…) et les rôles sont répartis selon les volontés de chacun.e. Vous pouvez parfaitement distribuer des tracts, gérer la communication de l’action et donc ne rien risquer, ou prendre une part de risques plus grande, ou lors du briefing décider de rentrer chez vous, ce dont personne ne vous tiendra rigueur.
La solitude et la culpabilité
Vos potes partagent grosso modo vos idées, mais n’ont pas encore la flamme de la révolte dans leur cœur bouillonnant ; vous vous sentez déjà bien seul.e avec votre révolte et craignez de vous sentir encore plus seul.e si vous vous impliquez avec tous ces gens inconnus. Au contraire ! Dites-vous que tous ces gens inconnus sont aussi arrivés un jour en ne connaissant personne (car ce n’est pas une dynastie familiale) et l’entente que vous voyez là, vous allez pouvoir la partager aussi dans quelque temps tandis que vos autres potes seront toujours sur leur canapé tout seuls, bien fait pour eux.
[Spoiler : il y aura aussi quelques engueulades, car personne n’est dans Au pays de Candy mais quand même on rigole bien.]
Vous suivez sur les réseaux sociaux ou vous connaissez dans la vie des personnes militantes très engagées et vous culpabilisez de votre propre inaction, malgré vos idées et votre conviction qu’il faut faire quelque chose. Vous ne pouvez vous empêcher de comparer et de vous dire que vous ne saurez pas faire, etc. Comparaison n’est pas raison (disait ma grande-tante), tou.te.s les militant.e.s ont commencé un jour sans la moindre expérience.
N’hésitez pas à les contacter, à leur poser des questions ! Vous pensez les déranger ? Ils et elles seront ravi.e.s de vous renseigner ! (dans la mesure de leurs moyens et dans la limite des stocks disponibles) Qu’est-ce qui pourrait leur faire davantage plaisir que de voir d’autres personnes s’engager ? Rien (hormis pour ma part de caresser un marcassin mais c’est un autre délire).
Il n’y a pas grand-chose de plus stimulant que de partager des convictions qu’on met en action ensemble ensuite, plutôt que de les garder en soi et de les laisser nous faire vieillir prématurément de rage à force de se sentir impuissant.e derrière un écran, un journal, une radio.
Vous voulez faire quelque chose ? Faites-le, on vous attend, on a besoin de vous ; bienvenue dans la famille, vous serez fantastiques.
When he was a little boy, Sam Vimes had thought that the very rich ate off gold plates and lived in marble houses. He’d learned something new: the very very rich could afford to be poor. Sybil Ramkin lived in the kind of poverty that was only available to the very rich, a poverty approached from the other side. Women who were merely well-off saved up and bought dresses made of silk edged with lace and pearls, but Lady Ramkin was so rich she could afford to stomp around the place in rubber boots and a tweed skirt that had belonged to her mother. She was so rich she could afford to live on biscuits and cheese sandwiches. She was so rich she lived in three rooms in a thirty-four-roomed mansion; the rest of them were full of very expensive and very old furniture, covered in dust sheets. The reason that the rich were so rich, Vimes reasoned, was because they managed to spend less money. Take boots, for example. He earned thirty-eight dollars a month plus allowances. A really good pair of leather boots cost fifty dollars. But an affordable pair of boots, which were sort of OK for a season or two and then leaked like hell when the cardboard gave out, cost about ten dollars. Those were the kind of boots Vimes always bought, and wore until the soles were so thin that he could tell where he was in Ankh-Morpork on a foggy night by the feel of the cobbles. But the thing was that good boots lasted for years and years. A man who could afford fifty dollars had a pair of boots that’d still be keeping his feet dry in ten years’ time, while a poor man who could only afford cheap boots would have spent a hundred dollars on boots in the same time and would still have wet feet. This was the Captain Samuel Vimes “Boots” theory of socioeconomic unfairness.
Men at Arms by Terry Pratchett (via cat-sophia)
dystopian novel premise:
A high flying Silicon Valley startup has invented Good Dollars, debit cards which can be restricted so that the money can only be spent “ethically” - that is, on products that have been whitelisted by the person who set up the card. Employers start paying their employees in Good Dollars instead of regular dollars so they can control how their workers spend their paychecks.
Most employers blacklist alcohol and cigarettes, because they don’t feel it’s appropriate for you to spend your paycheck on those. Some employers, being especially socially conscious, blacklist movie theatres and swimming pools, while others make it impossible to spend your money on potato chips or soda. The CEO of Walmart really hates lobsters so Walmart paychecks are restricted so you can’t buy lobster. The CEO of Amazon has a beef with steak, so if you work for Amazon your Good Dollars won’t let you buy any.
Plot twist: like all great dystopian novels, this one is just “what if we treated everyone the way we treat poor people”. Kansas lawmakers have banned welfare recipients from spending their money on movies and swimming pools. Missouri tried to ban food stamps recipients from spending the food stamps on steak, seafood, and cookies. Wisconsin is debating a ban on buying “unhealthy” food with food stamps.
So if you’re in the mood to be a brave teenage protagonist, boy have I got a system for you to take on.
Nous allons brièvement évoquer pourquoi le concept de friendzone est nocif et participe à la culture du viol.
La culture du viol est une notion établissant des liens entre le viol (ainsi que d'autres violences sexuelles) et la culture de la société où ces faits ont lieu, et dans laquelle prévalent des attitudes et des pratiques tendant à tolérer, excuser, voire approuver le viol.
La friendzone est un anglicisme qui dans la culture populaire a une connotation péjorative. Elle est utilisée pour définir la situation dans laquelle un individu ne considère pas comme un-e potentiel-le partenaire,une personne qui veut entretenir une relation plus que platonique. Il est perçu comme quelque chose de mal voir d’honteux d’être dans mis dans «la friendzone » tout autant qu’il serait mal de mettre quelqu’un dans la friendzone. Il y’a tout une mythologie autour du mot assortie d’une injonction : On est bloqué dans la friendzone et il faut s’échapper de la friendzone. Etre considéré-e comme un-e ami-e est vécu comme une punition et parfois même comme une injustice.
Ce concept apparait pour la première fois à la télévision américaine le 3 novembre 1994 dans le 7ème épisode de la saison 1 de la série télé Friends « celui qui a du jus » . Joe Tribbianni fait savoir à Ross qu’il a perdu trop de temps pour avouer ses sentiments à Rachel et le qualifie de « maire de la friend zone ». Ce terme va se répandre et apparaitra en ligne le 15 décembre 2003 sur le site du dictionnaire urbain « urban dictionnary » par l’utilisateur « I Like Bread » qui le définit comme étant « ce que l’on atteint lorsqu’on ne parvient pas à impressionner une femme. » Une série de définitions seront par la suite introduites sur le site ne présentant que la possibilité que ce soit l’homme qui en soit l'objet.Il nous apparait donc que l’étymologie du terme friendzone ne concernait que les relations hétérosexuelles avec au centre le sujet masculin.
Le concept de Friendzone est problématique car bien que par abus de langage il puisse aujourd'hui être utilisé indifféremment du genre il est cependant majoritairement utilisé par les hommes (comme le veut son étymologie). Nous pouvons constater que le discours entourant le concept de friendzone est sexiste . Il déni le droit aux femmes d’entretenir une relation amicale avec un homme sans vouloir plus, le droit de dire « non » . Le concept de friendzone ne peut donc prospérer que dans des sociétés où la culture du viol est présente. Il impose une équivalence selon laquelle l’investissenement d’un homme doit obligatoirement s’assortir d’une réponse sexuelle ou sentimentale favorable de la femme. Avec en filigrane l’idée qu’un homme ne peut pas être gentil pour rien ce qui est faux. Tout un champ lexicale de la culpabilisation et du mépris est utilisé pour faire savoir aux femmes que considérer un homme uniquement comme un ami et refuser de consentir à ses avances c’est mal et manipulateur . On va parfois jusqu’à leur reprocher d’avoir entretenu des relations cordiales en prétextant que l’intention était de mener en bateau le friendzoné. En effet les personnes se disant friendzonées se présente parfois comme étant des victimes. Qui dit victime présume donc culpabilité.
Rappelons qu’être déçu-e-s ne fait pas de nous une victime. Une personne qui ne répond pas à nos avances ne nous rejette pas, elle exerce son droit à choisir.
La façon dont la société traite une femme qui manifeste son manque d’intérêt pour un homme qui en manifeste pour elle est très parlant. On va essayer de la contraindre « mais vas y essaye, il t’aime bien » sont courant. Le désir de l'homme est plus important que le désintérêt de la femme.
Une menace implicite plane sur le future affectif des femmes ne se ralliant pas et cherche à insinuer qu’elles vont le payer car le résultat sera qu’elles ne seront pas épanouies dans les relations amoureuses/sexuelles qu’elles choisiront de poursuivre. En cas d’échec de leurs relations elles pourront être sujettes à des railleries et à un rappel du fait qu’elles n’avaient pas répondu aux avances d’un « nice guy » et qu’elles en paient donc le prix. C’est là que le concept du « nice guy » entendons « gentil garçon » intervient et est tout aussi nocif. Il faut rappeler que la gentillesse est une qualité non un argument en faveur d’un droit à se voir offrir des faveurs amoureuses et sexuelles. Être un être humain décent ne vous accorde pas un droit à être dans une relation avec une femme que vous désirez. Une femme n’est pas un trophée accordé à un homme pour bonne conduite. On voit pulluler des centaines de vidéos, de « blagues » renforçant l’idée que si un homme ne saurait être courtois qu’en vue de faveurs sexuelles et que si celles ci lui sont déniées il a le droit de se comporter comme un mufle ou de se sentir offensé .
Le traitement des hommes qu’on estime friendzonés est tout aussi malsain car ils sont très souvent l’objet de moquerie. Il apparait une injonction malsaine pour les hommes leur faisant croire qu’ils doivent toujours réussir à “conclure”. On y ajoute l’injonction qui leur est insidieusement faite de toujours vouloir plus des filles avec lesquelles ils sont proches. Ils seront l’objet de railleries s'ils ne souscrivent pas au mythe voulant que « l’amitié fille garçon n’existe pas » . Oui il y’a bien des hommes qui ne veulent pas « choper » leurs amies , accordent de la valeur à leur amitiés et ne sont pas des êtres diminués pour cela. Présenter les hommes ayant des amies comme des êtres déficients ou en échec et penser que c’est un motif valable de raillerie montre bien le côté malsain de ce concept.
Souscrire à la posture voulant qu’être considéré comme un-e ami-e est une injustice est dangereux. Elle révèle la croyance que la réciprocité des sentiments, et la réponse positive à l’attraction sexuelle que l’on éprouve envers une personne est un droit, est un dû. Chacun-e à le droit de disposer de son corps et de son coeur comme il l’entend. Personne ne vous doit une relation sexuelle ni amoureuse. Être ami avec une personne n’est pas une sentence punitive ni un motif de chantage pour faire évoluer une relation.
De plus le concept de friendzone est hétérosexiste car il oblitère le fait que toutes les relations ne sont pas d’ordre hétérosexuelles. L’hétérosexisme est l’idée que l’hétérosexualité est la norme et la seule orientation sexuelle valide.La Friendzone comme on l’a vu est un concept dès son origine mais aussi dans son utilisation ne se rapportant généralement qu’aux couples hétérosexuels. Le problème est donc que l’on suppose que l’homme ou la femme en question a la possibilité de ressentir de l’attraction pour l'autre genre.
Nous finirons par rappeler la définition de l’amitié. Le Larousse définit l’amitié comme étant : Sentiment d'affection entre deux personnes ; attachement, sympathie qu'une personne témoigne à une autre : Bienveillance, gentillesse, courtoisie chaleureuse manifestées dans les relations sociales, privées, mondaines
Rien de négatif on est d’accord.
Par Manuela membre du collectif « Féministes contre le cyberharcelement » Compte twitter du collectif : @VsCyberH Compte Facebook du collectif : Collectif : Féministes contre le cyberharcèlement
Brilliant idea, I really hop this develop well in the US and all around the World!
Pakistan-born, Komal Ahmad, develops phone app to feed almost 600,000 homeless people in San Francisco.
While she was walking near campus one fall day, a homeless man approached her, asking for money to buy food because he was hungry. Instead of giving him cash, Komal invited the man to lunch. As they ate, he told her his story. He was a soldier recently returned from Iraq and had a bad turn of luck. “He’d already gone on two deployments and now he’s come back, he’s 26 and on the side of the road begging for food,” Komal said. “It just blew my mind.”
It bothered her so she decided to do something about it. Within a few months, Komal set up a program at UC Berkeley that allowed the school’s dining halls to donate excess food to local homeless shelters. That program then expanded to 140 college campuses across the US in about three years.
Komal, now 25 years old and CEO of a nonprofit service called Feeding Forward, is looking to expand even more into what she calls on-demand food recovery. Through a website and mobile app, Feeding Forward matches businesses that have surplus food with nearby homeless shelters.
When companies or event planners have surplus food, they tap the Feeding Forward app and provide details of their donation. A driver is dispatched to quickly pick up the leftovers and deliver them to food banks.
“These are huge cities that have absurd amounts of food thrown away every day,” Komal said. “We are trying to make the Bay Area a case study to say ‘Hey, if it works here, it can work anywhere.’
Yet another geeky guy on the internet of Things. Plot-twist: is actually a feminist, expect some reblogs.
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