Putting things in perspective: the real size of Africa and other issues as we interview Andres Lepik on his exhibition, “Afritecture - Building Social Change” at the Architecture Museum TU Munich.
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Image : La photo de l'américain John Stanmeyer qui a remporté le World Press Photo 2013 *
Depuis quelques jours le titre de ce terrible « fait divers » circule dans la presse et les réseaux sociaux liés aux questions de droit d'asile et d'immigration.
Après vingt-cinq jours de voyage en mer et arrivés à Marseille le 10 décembre, deux jeunes guinéens font une demande d'asile qui leur est refusée par la Police Aux Frontières avec notification de refus d'entrée sur le territoire. Les deux jeunes hommes sont immédiatement remis dans un bateau qui est censé les ramener à leur point de départ. C'est en tentant de s'échapper à la nage qu'un des deux meurt par noyade, à l'entrée du port de Marseille.
Je repense à ce passage dans Pour la paix perpétuelle d’Emmanuel Kant : « Hospitalité signifie le droit qu’à un étranger arrivant sur le territoire d’un autre de ne pas être traité en ennemi par ce dernier [...], le droit qui revient à tout être humain de se proposer comme membre d’une société, en vertu du droit à la commune possession de la surface de la Terre, laquelle, étant une sphère, ne permet pas aux hommes de se disperser à l’infini, mais les contraint à supporter malgré tout leur propre coexistence, personne, n’ayant plus qu’un autre le droit de se trouver en un endroit quelconque de la terre ».
Je repense à ce passage de L'Intrus de Jean-Luc Nancy : « L'intrus s'introduit de force, en tous cas sans droit ni sans avoir d'abord été admis. Il faut qu'il y ait de l'intrus dans l'étranger, sans quoi il perd son étrangeté. S'il a déjà droit d'entrée et de séjour, s'il est attendu et reçu sans que rien de lui reste hors d'attente ni hors d'accueil, il n'est plus l'intrus, mais il n'est plus, non plus, l'étranger. Aussi n'est-il ni logiquement recevable, ni éthiquement admissible, d'exclure toute intrusion dans la venue de l'étranger. […] Accueillir l'étranger, il faut bien que ce soit aussi éprouver son intrusion. »
Je repense à La Blessure, le film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval qui ne nous épargne ni le non respect par la Police des droits élémentaires des demandeurs d’asile, ni la violence qui accompagne les reconduites, ni l’errance qui sera le sort de ceux qui pourront finalement rester.
Je repense à Abasse NDione et son roman Mbëkë mi. A l’assaut des vagues de l’Atlantique. témoignage de ceux qui ne veulent pas être la variable d’ajustement dans leur pays mais qui ce faisant endossent le statut de damnés de la terre.
Combien de films, de livres, d’images faudra-t-il encore produire pour rendre insupportable le fait de mourir pour avoir refusé l’assignation à la misère?
La photo de l'américain John Stanmeyer, illuminée uniquement par le clair de lune et les écrans de téléphones portables, a été prise en février 2013 sur une plage de Djibouti, lieu de transit des migrants en provenance de la Somalie, de l'Éthiopie ou de l'Érythrée. La photo de John Stanmeyer «est connectée à tant d'autres sujets: elle ouvre la discussion au sujet des technologies, de la mondialisation, des migrations, de la pauvreté, de l'aliénation, d'humanité», a déclaré un membre du jury, Jillian Edelstein.
Paris, 18 octobre 2013, 13.00, les lycéens sont dans la rue pour protester contre la stratégie du gouvernement qui consiste à spectaculariser les reconduites à la frontière des immigrés continuant ainsi fragiliser les plus vulnérables.
Nina Simone - Stars (Montreux Festival 1976)
"I'm trying to tell my story ... we always have a story."
Sorry Bamba Kanaga 78
Nelly Uchendu - Love Nwantinti (1977) Referred to as the “Golden Voice of Nigeria,” Nelly Uchendu was one of the few female singers in the Igbo high life genre.
Nelly burst upon the scene in 1977 with “Love Nwantinti,” a song based on the folklore of her native Enugu, and quickly followed that up with a number of hits like “Aka Bu Eze” and “Mamausa.”
P A R E N T S ’ T O U C H
Stills from: Boneshaker (2013), Afronauts (2014), Toughlove (unreleased) (all directed by Frances Bodomo & shot by Joshua James Richards)
Journaliste, illustratrice, critique, Lauren Beukes se fait un nom comme auteure de science-fiction en remportant le prestigieux prix Arthur C. Clarke du meilleur roman de science-fiction en 2011 avec Zoo City paru juste un an plus tôt. Comme elle le dit elle-même, Johannesburg, déjà construite dans l'imaginaire collectif comme la ville de tous les dangers aura servi le roman et c'est sa capacité à mélanger le fantastique et la réalité dans laquelle se côtoient usage des technologies et pratiques divinatoires, ségrégation et ultralibéralisme qui lui auront permis d'emporter la mise. Son succès vient directement en écho à un autre phénomène planétaire : District 9 (2009) du sud-africain Neill Blomkamp mondialisant ainsi la SF sud-africaine.
C'est à Paris en avril dernier où elle était de passage afin de promouvoir sont troisième roman que nous l'avons rencontrée. Lauren Beukes revient sur les raisons qui font de l'Afrique du Sud la figure de proue de la SF africaine. Sur la capacité des auteurs à mettre en jeu l'histoire si spécifique de ce pays, les spectres du passé et ses réminiscences.
Oulimata Gueye
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
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