Khayelitsha, a human dumping ground of about 1 million people was built by the apartheid government and continues to be maintained by the current neoliberal ‘democratic’ regime. The townships are hell on earth. They are a space that dehumanises all those who live in it. by The Tokolos Stencil Collective
Dessin: diving belle / drawing and glass beads / 42cm x 22cm / 2011
Pamela Phatsimo Sunstrum vit et travaille en Afrique du Sud. Artiste et chercheuse au Centre for Creative Art of Africa de l’Université de Wits à Johannesburg, elle cherche à travers le dessin, la vidéo, la performance et l'installation, à faire dialoguer science, mythologie et visions du futur. Elle défend l’idée d’une émergence de la science-fiction dans l’art, la littérature et la culture populaire en Afrique —distincte de l’Afrofuturism— qui fonctionnerait comme un outil créatif et politique permettant aux africains d’analyser le présent, d’imaginer de nouveaux futurs possibles et de réinterpréter la mythologie à travers la catégorie de la science-fiction.
Dessin: strato 1 / drawing / 30 x 30 cm / 2011
Le travail de Pamela Phatsimo Sunstrum est présenté en France dans le cadre de l’exposition "Spectaculaire" conçue par les ateliers internationaux du Frac des Pays de la Loire en collaboration avec la commissaire sud-africaine, Nontobeko Ntombela.
Avec "Un-Fathom", qui cite le "Voyage au centre de la terre" de Jules Verne, Pamela Phatsimo Sunstrum rend hommage au maître de la science-fiction et fait référence à la tradition du voyage de découverte et d'exploration qui marque son époque. Elle réitère également l'observation selon laquelle " la mythologie et la science tentent de construire et déconstruire les même mystères —à savoir : la nature, l'histoire, le sens et l'avenir des choses."
Dessin: Un-Fatom / brou de noix et crayon sur papier / 140 x 300 cm / 2013
"Géomance" qui complète son exposition suggère l'intrication de la géologie et de la divination. C'est également le nom de la performance qu'elle a conçu avec l'artiste Thenjiwe Nkosi et sur laquelle je reviendrai.
Geomance / matériaux divers / 2013
Dessin: Un-Fatom / brou de noix et crayon sur papier / 140 x 300 cm / 2013
Jusqu’au 19 janvier 2014, l’exposition présente les travaux des artistes sud-africains Donna Kukuma, Pamela Phatsimo Sunstrum, Thenjiwe Nkosi et Madeyoulook. C’est un événement associé à la Saison Afrique du Sud - France.
chris marker alain resnais Statues Also Die (1963)
Stary Mwaba: Life on Mars
6–29 March 2015
Künstlerhaus Bethanien Kottbusser Strasse 10 10999 Berlin Germany www.bethanien.de
Image : La photo de l'américain John Stanmeyer qui a remporté le World Press Photo 2013 *
Depuis quelques jours le titre de ce terrible « fait divers » circule dans la presse et les réseaux sociaux liés aux questions de droit d'asile et d'immigration.
Après vingt-cinq jours de voyage en mer et arrivés à Marseille le 10 décembre, deux jeunes guinéens font une demande d'asile qui leur est refusée par la Police Aux Frontières avec notification de refus d'entrée sur le territoire. Les deux jeunes hommes sont immédiatement remis dans un bateau qui est censé les ramener à leur point de départ. C'est en tentant de s'échapper à la nage qu'un des deux meurt par noyade, à l'entrée du port de Marseille.
Je repense à ce passage dans Pour la paix perpétuelle d’Emmanuel Kant : « Hospitalité signifie le droit qu’à un étranger arrivant sur le territoire d’un autre de ne pas être traité en ennemi par ce dernier [...], le droit qui revient à tout être humain de se proposer comme membre d’une société, en vertu du droit à la commune possession de la surface de la Terre, laquelle, étant une sphère, ne permet pas aux hommes de se disperser à l’infini, mais les contraint à supporter malgré tout leur propre coexistence, personne, n’ayant plus qu’un autre le droit de se trouver en un endroit quelconque de la terre ».
Je repense à ce passage de L'Intrus de Jean-Luc Nancy : « L'intrus s'introduit de force, en tous cas sans droit ni sans avoir d'abord été admis. Il faut qu'il y ait de l'intrus dans l'étranger, sans quoi il perd son étrangeté. S'il a déjà droit d'entrée et de séjour, s'il est attendu et reçu sans que rien de lui reste hors d'attente ni hors d'accueil, il n'est plus l'intrus, mais il n'est plus, non plus, l'étranger. Aussi n'est-il ni logiquement recevable, ni éthiquement admissible, d'exclure toute intrusion dans la venue de l'étranger. […] Accueillir l'étranger, il faut bien que ce soit aussi éprouver son intrusion. »
Je repense à La Blessure, le film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval qui ne nous épargne ni le non respect par la Police des droits élémentaires des demandeurs d’asile, ni la violence qui accompagne les reconduites, ni l’errance qui sera le sort de ceux qui pourront finalement rester.
Je repense à Abasse NDione et son roman Mbëkë mi. A l’assaut des vagues de l’Atlantique. témoignage de ceux qui ne veulent pas être la variable d’ajustement dans leur pays mais qui ce faisant endossent le statut de damnés de la terre.
Combien de films, de livres, d’images faudra-t-il encore produire pour rendre insupportable le fait de mourir pour avoir refusé l’assignation à la misère?
La photo de l'américain John Stanmeyer, illuminée uniquement par le clair de lune et les écrans de téléphones portables, a été prise en février 2013 sur une plage de Djibouti, lieu de transit des migrants en provenance de la Somalie, de l'Éthiopie ou de l'Érythrée. La photo de John Stanmeyer «est connectée à tant d'autres sujets: elle ouvre la discussion au sujet des technologies, de la mondialisation, des migrations, de la pauvreté, de l'aliénation, d'humanité», a déclaré un membre du jury, Jillian Edelstein.
My interview just posted at The People Who Write.
photo credit Beowulf Sheehan
Demetrius Oliver, Till, 2004
The world had to be “disenchanted” in order to be dominated.
Silvia Federici, Caliban and the Witch (via goneril-and-regan)
NEW MUSIC: 2Face - Spiritual Healing.
Nigerian artist 2Face Idibia takes on inspiration from ancient, ethereal and cosmic forces in this animated apocalyptic-themed music video for his new single about universal love.
Interesting to see him and director Clarence Peters both step out of their comfort zones. Wish they’d give credit to the other singer featured on the song.
Photographer Cristina de Middel’s Intoxicating Blend of Truth and Fiction
La précarité est la condition que plusieurs nouveaux mouvements sociaux combattent. De tels mouvements ne tentent pas de dépasser l’interdépendance ni même la vulnérabilité quand ils combattent la précarité; ils tentent plutôt de produire les conditions dans lesquelles la vulnérabilité et l’interdépendance deviendront vivables. Il s’agit d’une politique dans laquelle l’action performative prend des formes incarnées et plurielles en attirant l’attention critique sur les conditions de survie corporelles et du bien-être dans le cadre d’une démocratie radicale. Si je dois vivre une vie bonne, ce sera une vie bonne vécue avec les autres, une vie qui ne serait pas une vie sans ces autres. Je ne perdrai pas ce moi que je suis ; qui que je sois, mon moi sera transformé par mes relations avec les autres, puisque ma dépendance à l’égard de l’autre, est l’essence même de cette dépendance sont nécessaires pour vivre et vivre bien. Notre exposition commune à la précarité constitue le terrain partagé d’une égalité potentielle et nos obligations réciproques de produire ensemble des conditions de vie vivables. En reconnaissant le besoin que nous avons les uns des autres, nous reconnaissons tout aussi bien les principes de base qui informent les conditions sociales, démocratiques de ce que nous pourrions continuer à appeler la "vie bonne". Ce sont les conditions critiques de la vie démocratique, au sens où elles appartiennent bien à la crise en cours mais aussi au sens où elles appartiennent à une forme de pensée et d’action qui répond aux urgences de notre temps.
Judith Butler, Qu'est-ce qu'une vie bonne?, Manuels Payot, 2014.
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
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